mercredi 9 janvier 2013

mercredi 22 février 2012

Grèce Story : le programme de télé-réalité qui vous parle de votre avenir...

Crédit photo : AFP


On ne parle que de ça. Sur tous nos écrans, dans les journaux, les smartphones : La grèce connait une crise sans précédent et  entraîne dans sa chute d'autres membres de la zone Euro, qui prennent tout juste conscience de l'urgence et de la gravité de la situation de leurs voisins grecs.

Parallèlement, il se joue autre chose d'important en Europe et c'est en France que ça se passe.

Hier, à l'assemblée nationale, a eu lieu le vote pour la mise en place d'un nouveau fonds monétaire  européen : Le MES (Mécanisme Européen de Stabilité) qui doit remplacer, en 2013, le Fonds Européen de Stabilité Financière.
Doté de 500 milliards d'euros, il permettra aux pays (comme la Grèce) de récupérer rapidement des liquidités en cas de crise financière.

Oui, mais...pour bénéficier du MES, les pays demandeurs devront se conformer au Pacte de discipline budgétaire, conclu entre 25 états de l'UE,  et qui sera voté le 1er Mars prochain. 
Parmi les obligations qu'il comporte, celle d'une inscription dans la constitution de la fameuse "règle d'or" de l'équilibre budgétaire qui vient du Pacte de stabilité et de croissanceun ensemble de critères que les pays de la zone euro se sont engagés à respecter vis-à-vis de leurs partenaires, et qui leur permet de coordonner leurs politiques budgétaires nationales et d’éviter l’apparition de déficits publics excessifs. 
Il impose aux États de la zone euro d’avoir à terme des budgets proches de l’équilibre ou excédentaires.
D'où la demande faite à la Grèce par l'Union Européenne d'apporter des garanties financières plus importantes et de mettre en place un énième plan d'austérité qui a plongé le pays dans le chaos...

Les résultats du vote du 21 février, à l'assemblée nationale, pour la mise en place du MES sont les suivants :
256 voix pour, 44 contre et 131 abstentions, ces derniers votes venant essentiellement de la gauche.

Car, rappelez-vous, nous sommes en pleine campagne présidentielle et la situation de la Grèce (et plus globalement de l'Europe en crise) est en train de devenir un argument de campagne.
A gauche, on l'a très bien compris, puisque François Hollande, en cas de victoire aux présidentielles, a promis de rediscuter ce fameux pacte de stabilité budgétaire demandé par la chancelière allemande Angela Merkel et que le Parti Socialiste considère comme un "mauvais traité".

Dans la course à l' élysée, qu'ils soient de ce bord là, d'un autre ou des extrémités, les candidats sont en train de s'engouffrer dans la brêche "Grèce/crise de la dette en Europe" par ce qu'une prise de décision s'impose et que c'est aussi l'avenir des citoyens français qui se joue en ce moment.

Peut-être que ce qui nous attend, si nous ne faisons pas les bons choix, ressemblera à une carte postale de la place syntagma, en ce moment, à Athênes, où le peuple grec a vu son pouvoir d'achat diminuer de moitié en 2 ans, où les salaires ont baissé de 20 voire 30%, des coupes dans les retraites, 15 000 emplois de la fonction publique supprimés, des salariés qui travaillent gratuitement pour leur patron en "attendant que ça aille mieux", un taux de suicide qui a augmenté de 40% depuis juin 2011 selon le ministre grec de la santé.
Dois-je continuer la liste ?

Si les plans d'austérité qu'on inflige à la Grèce se multiplient, c'est toute l'Europe qui plongera.

Le vote du 1er Mars prochain sera donc décisif, car il va obliger les différents partis en lice pour la présidence à se positionner et à  convaincre les citoyens français de la légitimité de leurs programmes respectifs, concernant l'avenir économique de la France et de l'Europe.

Un excellent test pré-présidentielles, qui pourrait s'avérer fort instructif, en attendant de savoir si la partie jouée par la France va se transformer en tragédie (grecque?).

vendredi 30 septembre 2011

Les images d'Anouch'K: Sunt Rom (Je suis Rom)

Les images d'Anouch'K: Sunt Rom (Je suis Rom): Demain, samedi 1er octobre, à l'appel de plusieurs associations dont SOS Racisme et l'Union Françaises des Associations tsiganes, se tiendra...

mercredi 22 décembre 2010

LOPPSI 2 : Adoptée



Hier soir, le projet de loi LOPPSI 2 a été adopté par 305 voix contre 187 par l'Assemblée Nationale.

Cette loi décrite comme un "Fourre-tout juridique" par les partis d'opposition et les différentes associations est finalement passée "sans accroc" comme le précise la dépêche AFP.

Je ressens comme un léger sentiment de malaise ce matin, par ce qu'à ma grande surprise, peu de médias diffusaient l'information.
Depuis son adoption en première lecture en février 2010, LOPPSI 2 n'a cessé de faire réagir, mais encore une fois, comme feu le conflit concernant la réforme des retraites, l'opinion publique, les associations et les partis d'opposition n'ont pas pu faire le poids contre la majorité.

Ces derniers mois, j'ai écrit plusieurs articles dénonçant les implications et les risques liés à ce projet de loi. J'ai vu circulé sur les réseaux sociaux de nombreux appels à la mobilisation et lu différents articles qui comme les miens tentaient d'alerter l'opinion publique.
Sans doute en vain...
Dans un pays gouverné par un chef d'état mégalomane et corrompu, ça ne devrait plus vraiment m'étonner et pourtant...
Pourtant je pensais (naïvement) qu'en France quand les citoyens se mobilisaient, on les écoutait.
Qu'un projet de loi comme celui-ci passe "sans accroc" me perturbe.
En 2012, ça fera 10 ans qu'on goûte à la sécurité façon Sarkozy.
Des progrès ? Non.
Une baisse du taux de criminalité ? Non plus
Une amélioration de la liberté d'expression et de la liberté de la presse ? Tout l'inverse.
Pourquoi ?
Par ce que la sécurité intérieure selon Sarkozy c'est : Répression, Dénonciation, manipulation et surveillance.

Bienvenue, chers citoyens français, dans un pays :

  • Où la vente à la sauvette devient un délit, 
  • Où l'on évacue des campements dits "illicites" en 48h sans tenir compte de la trêve hivernale
  • Où le gouvernement peut bloquer un site web sans passer par aucune autorité judiciaire et sans avertissement préalable
  • Où Les préfets pourront décréter un couvre-feu entre 23 heures et 6 heures du matin pour les moins de 13 ans, dans le cas où "leur présence sur la voie publique durant la nuit [...] les exposerait à un risque manifeste pour leur santé, leur sécurité, leur éducation ou leur moralité"
  • Où les préfets pourront autoriser l'installation de caméras en cas de "manifestations ou rassemblements de grande ampleur présentant des risques pour l'ordre public". 
  • Où un jury d'assises pourra prononcer une peine complémentaire d'interdiction du territoire à l'encontre d'un "criminel de nationalité étrangère"
  • Où Le président du Conseil général pourra prendre toute mesure d'aide et d'action sociales de nature à remédier à la situation quand les parents d'un mineur refuseront de signer un "contrat de responsabilité parentale" (créé en 2006)
  •  Où l'on imposera un dépistage VIH à toute personne ayant commis sur un dépositaire de l’autorité publique des "actes susceptibles d’entraîner sa contamination par une maladie virale grave". (article 37 octies)
    Elle est pas belle notre France des Droits de Sarkozy ?

    lundi 13 décembre 2010

    LOPPSI 2 : le virage sécuritaire



    La" loi d'orientation et de programmation pour la sécurité intérieure" ou LOPPSI 2 sera examinée à partir de demain à l'Assemblée Nationale.
    Ce projet de loi dont certains ont vaguement entendu parlé risque d'en scandaliser plus d'un et de provoquer un tollé général, ou du moins des remous importants dans le paysage politique français.
    Depuis quelques mois déjà, des collectifs d'associations dont le CLEJ et le collectif des associations unies s'inquiétaient des conséquences et implications du vote de cette loi
    LOPPSI 2, qu'est ce que c'est ?
    Voici quelques explications qui pourront vous aider à comprendre :

    Cette loi qui arrive devant les parlementaires demain définit les grandes orientations des forces de l'ordre pour 5 ans (de 2009 à 2013). Cette loi qui donnait déjà un plus grand pouvoir aux dites forces de l'ordre dans sa première version a, depuis les émeutes de Grenoble, été enrichie de nouvelles mesures qui pourraient faire basculer la France dans un virage sécuritaire important et historique.
    Entre autres choses, cette loi comprend l'instauration de peines plancher pour les primo-délinquants, peines de sûreté portées à trente ans pour les meurtriers de policiers, surveillance judiciaire étendue via notamment le bracelet électronique, comparution immédiate de mineurs, expulsion de résidents de logements jugés insalubres sous 48h et sans tenir compte de la trêve hivernale.
    La Loppsi 2 recèle des dispositions variées, allant du délit d'usurpation d'identité sur internet à l'interdiction de déplacements de supporters, en passant par la pénalisation de la vente à la sauvette ou encore l'encadrement des activités privées de sécurité. Est aussi venu se greffer à la rentrée, un assouplissement des règles du permis à points très médiatisé et auquel Nicolas Sarkozy aimerait mettre le holà. Demain à l'Assemblée nationale, la loi arrivera au Sénat début 2011.

    Les principales mesures :
    • Peines plancher (entre six mois et deux ans) pour des violences aggravées passibles de trois à dix ans de prison. Allongement de la période de sûreté à trente ans pour les auteurs de meurtres de personnes dépositaires de l'autorité publique.
    • Immigration. à l'initiative de plusieurs députés UMP, un amendement prévoit qu'un jury criminel pourrait édicter la peine complémentaire d'interdiction du territoire à l'encontre des criminels de nationalité étrangère en plus de la peine d'emprisonnement. C'est un retour sur la fin de la double peine.
    • Police municipale. Les policiers municipaux pourront participer aux contrôles d'identité, dépistages d'alcoolémie ou fouilles des bagages.
    • Squatteurs. Évacuation des campements illicites en cas de risques graves pour la salubrité, la sécurité ou la tranquillité publique. Les squatteurs risqueront désormais un an de prison. Ceci concernant également les yourtes, caravanes et toute autre habitation de ce type.
    • Vidéosurveillance. Extension de la « vidéoprotection » sur la voie publique.
    Jean-Pierre Havrin, adjoint en charge de la sécurité à la ville de Toulouse et ancien patron de la police à Toulouse, débarqué en 2004 par Nicolas Sarkozy, (Il est notamment l'auteur du livre : "Il a tué la police de proximité" ) déclarait dans un entretien avec le journal "La dépêche" :
    " Cette loi continue dans la voie du tout répressif qui a montré ses limites. On voit bien que, depuis huit ans que Nicolas Sarkozy est en charge de la sécurité soit en tant que ministre de l'Intérieur ou comme président de la République, les résultats ne sont pas là. Et ce, malgré les aménagements statistiques ! Cette loi est un abandon définitif de la police de proximité. Cette loi va créer une police au service du pouvoir alors qu'on assiste à un divorce entre la population et la police."

    En résumé, si cette loi est votée, la France deviendra l'état du "Tout répressif et sécuritaire".
    Merci qui ? Merci Sarkozy !

    vendredi 10 décembre 2010

    Météo France : Le gouvernement dérape


    Mercredi 8 décembre, la France et les franciliens en particulier, sont sous la neige. Des conditions climatiques exceptionnelles que la région n'avait pas connu depuis 1983.
    Alors que des dizaines de milliers d'automobilistes se retrouvaient bloqués sur les routes, pour certains pendant près de 24h, notre ministre de l'intérieur, estimait et affirmait qu'il n'était pas question d'une "pagaille indescriptible" mais d'une situation parfaitement contrôlée.
    Brice Hortefeux dans son intervention de mercredi, m'a étrangement rappelé François Fillon qui s'exprimait sur la "Non-pénurie d'essence" que nous devions connaître lors des grèves anti-réforme des retraites survenues il y a à peine 2 mois. Une "non-pénurie d'essence" qui avait finalement eu lieu, comme tout le monde s'en doutait.

    Et si la neige et le verglas ont bloqué la plupart des habitants franciliens ce mercredi dans une " pagaille indescriptible ", tout cela, c'est de " la faute à Météo France ", selon François Fillon.
    En conséquence de cette attaque quelque peu mesquine du Premier Ministre, la polémique ne cesse d'enfler depuis hier entre les employés de Météo France et le gouvernement.
    Ce matin, SPASMET-Solidaires, premier syndicat de l'organisme de prévision se disait choqué par l'attaque du Premier Ministre et la qualifiait d'attaque " injuste, mensongère, reflétant la mépris du Premier ministre envers les services de l'Etat".
    Emmanuel Celhay, secrétaire général du syndicat CGT de Météo-France, ajoutait : " Tout le monde est abasourdi et plutôt en colère, avec une véritable incompréhension par rapport à cette déclaration. Pour nous il s'agit d'une bourde au niveau du gouvernement de dire que l'épisode neigeux n'a pas été prévu par Météo-France. De fait, il a été prévu et dans l'état des connaissances c'était même plutôt une bonne prévision. Le gouvernement s'est trompé de cible ".
    Dans un communiqué, le syndicat CFDT a pour sa part réclamé "des excuses publiques" de la part du gouvernement après "une accusation non fondée".
    "Si le Premier ministre est mal conseillé ou mal informé sur des situations à risque, cela ne doit pas entacher le travail scientifique et technique de grande qualité qui a été fait par les prévisionnistes en pareilles circonstances", a-t-il estimé.
    "La CFDT-Météo n'accepte pas que le gouvernement se défausse sur Météo-France à cause d'éventuelles défaillances dans le dispositif sécuritaire des personnes et des biens", ajoute le syndicat.

    Du côté du gouvernement, on est assez solidaires dans la bêtise. Ainsi, Thierry Mariani, secrétaire d'état aux transports déclarait ce matin au micro d'Europe 1 :  "J'assume tout à fait les couacs de la crise, ça a été une crise, mais une crise, pardonnez-moi, bien légère..."
    Ben voyons, c'est vrai que 30 000 automobilistes bloqués, les urgences saturées par des arrivées en masse de patients victimes du verglas et des lignes de métro et de RER bloquées, ce n'est pas si grave que ça...
    Si les français, depuis quelques jours, ont été victimes du verglas, le gouvernement, lui, dérape collectivement  sur une plaque de mauvaise foi !
    Brice Hortefeux a d'ailleurs annoncé ce jour une "mission d'expertise" sur les méthodes d'actions des pays d'Europe occidentale en cas de fortes intempéries.
    Le ministre, qui a annulé un voyage au Maroc, a reconnu que la France devait "encore progresser", notamment dans les "procédures d'alerte des usagers" ou les "capacités des moyens de transport capables de résister à ces phénomènes climatiques".
    En ce qui me concerne, je leur conseillerai plutôt de progresser en matière de bonne foi, de responsabilité, de solidarité et de gestion de crise.
    On éviterait ainsi d'autres dérapages, auxquels notre gouvernement semble désormais coutumier...

    vendredi 26 novembre 2010

    Prenez Sarko et rendez nous Coluche !!


    Ce matin, François Baroin, ministre du budget et nouveau porte-parole du gouvernement, disait dans une interview accordée au journal Le Figaro que "Nicolas Sarkozy est un choix évident pour l'UMP pour les prochaines élections présidentielles".
    Evident ? Pas pour tout le monde...
    Pas pour moi en tout cas (Et je ne pense pas être la seule dans ce cas).
    Qu'il soit le candidat le plus "évident" de l'UMP, peut-être, mais pas le candidat le plus évident pour les citoyen(ne)s comme moi.
    Baroin continue en déclarant : "Nicolas Sarkozy est un choix évident. Je souhaite vraiment sa réélection. Dans ma génération, qui a déjà une certaine expérience, personne ne veut prendre le risque d'un retour de la gauche".
    Le retour de la gauche, ou du centre, ou de n'importe qui d'autre, personnellement, moi je m'en fous.
    J'ai juste envie d'un candidat avec un programme qui me donne (enfin) envie de voter  autre chose que blanc.
    Je voudrais juste le retour du changement.

    Je relisais ce matin le discours qu'avait prononcé Coluche le 30 octobre 1980, il y a 30 ans maintenant, alors qu'il se présentait comme "candidat à la candidature". Petit rappel :

    « J'appelle les fainéants, les crasseux, les drogués, les alcooliques, les pédés, les femmes, les parasites, les jeunes, les vieux, les artistes, les taulards, les gouines, les apprentis, les Noirs, les piétons, les Arabes, les Français, les chevelus, les fous, les travestis, les anciens communistes, les abstentionnistes convaincus, tous ceux qui ne comptent pas pour les hommes politiques à voter pour moi, à s'inscrire dans leurs mairies et à colporter la nouvelle.
    TOUS ENSEMBLE POUR LEUR FOUTRE AU CUL AVEC COLUCHE.
    Le seul candidat qui n'a aucune raison de vous mentir ! »
    Il lançait également son slogan de campagne : « Jusqu’à présent la France est coupée en deux, avec moi elle sera pliée en quatre ! ».

    Coluche,  à l'heure qu'il est, doit se retourner dans sa tombe, je suis certaine qu'il n'aurait pas beaucoup apprécié notre actuel président.
    Les restos du coeur sont toujours ouverts, les français ont appris à vivre (survivre?) en Sarkozie et les injustices, loin de diminuer, gagnent du terrain, beaucoup de terrain.

    Où est-il ce candidat du changement, cet homme ou cette femme qui redorera le blason de la France, qui ne cesse de ternir depuis 2007 ?

    Alors s'il vous plait, là-haut, faites un geste : Prenez Sarko et rendez-nous Coluche !
    Ou alors envoyez nous un de ses émissaires !
    Pour Noël, j'aimerais vraiment déménager de Sarkozie pour emménager à nouveau dans mon pays :
    La France des droits de l'homme...