samedi 30 octobre 2010

Précarité, logement, loi LOPPSI : Le collectif des associations unies inquiet



Dans le compte-rendu de la conférence de presse du Collectif des associations unies du 21 octobre dernier, les associations luttant contre la précarité se sont montrées inquiètes.
Le collectif dénonce entre autres choses le "tournant répressif à l'encontre des personnes migrantes et des étrangers en France"  qui s'est opéré à travers les discussions puis l'adoption de la Loi Immigration.
Inquiètes aussi du "soupçon généralisé" qui pèse aujourd'hui sur chaque étranger (notamment d'abuser des aides sociales...).
Dans ce rapport, les 31 associations du collectif  se sont par ailleurs montrées extrêmement préoccupées par la proposition d'amendement déposée par le gouvernement dans le cadre de l'examen de la loi LOPPSI (article 32 ter A), un amendement permettant d'expulser, sous 48h et sans passer par le juge, toutes les personnes en situation de détresse dans des squats, des bidonvilles, habitations de fortune etc...
Si l'amendement a été rejeté par le Sénat, le collectif se montre vigilant quant à la possibilité qu'une telle procédure d'expulsion, scandaleuse, expéditive et arbitraire, ne soit pas réintroduite lors du prochain débat à l'Assemblée Nationale. Les Associations ont d'ailleurs rappelé au gouvernement son devoir de faire appliquer le principe d'accueil inconditionnel dans toutes structures d'hébergement d'urgence.
Dans ce rapport, les chiffres concernant le logement social sont alarmants :

  • - 110 millions d'Euros pour les budgets d'aide à la pierre
  • - 240 millions d'Euros pour les aides personnelles au logement
  • + 130 millions d'Euros pour le financement des dispositifs fiscaux sans contrepartie sociale (Robien, Scellier, Périssol)
"Plus personne ne doit être contraint de vivre dans la rue". Tel était l'objectif fixé en Janvier 2008 par le Premier Ministre, François Fillon, qui faisait du logement des personnes sans abri et mal logées un grand chantier national prioritaire pour la période 2008-2012.
Il semblerait que les expulsions et la réforme des retraites aient pris le pas dans le calendrier du gouvernement et soient devenues prioritaires.
Priorité à l'injustice surtout, c'est un fait, par ce que comme dirait  Hervé Morin en parlant de nous, citoyens français : "c'est difficile d'expliquer à des cons"
En 2012, vous avez vraiment envie que Sarkommence ?

France Inter : un problème d'humour ?

Autrefois, la radio incarnait la libre expression. Mauvaise nouvelle : Aujourd'hui c'est terminé.
Après une chronique quelque peu "caustique" en présence de Michèle Alliot-Marie sur France Inter, Gérald Dahan, l'humoriste, s'est vu remercié hier par Philippe Val, patron de la station de Radio.
Après tout, ce ne sera que le 4e humoriste à se faire virer par France Inter.
Même si Philippe Val nie totalement être instrumentalisé par le gouvernement, on est en droit de se poser la question...
Raphaël Mezrahi à la rentrée, Didier Porte et Stéphane Guillon au printemps dernier : Tout autant d'humoristes / chroniqueurs qu'on a muselés et mis à la porte.
"Il est devenu très difficile de parler de politique librement sur France Inter" affirme l'humoriste Gérald Dahan, dernière victime en date du manque d'humour de France Inter.
Si vous pensiez que la censure avait disparue, vous vous trompez !
Et si l'envie vous prenez de faire une bonne blague autour du mot "inflation", attention, vous pourriez vous exposer à une garde à vue en bonne et due forme.
Par ce qu'en France, n'oubliez pas, nous sommes des gens sérieux.


Gérald Dahan
envoyé par franceinter. - Plus de vidéos fun.

mercredi 27 octobre 2010

Quand la famille Sarkozy s'occupe de vos retraites



Depuis le 14 octobre dernier, le site d'information Mediapart affirme que la réforme des retraites pourrait favoriser les intérêts du groupe Malakoff Médéric, dont le délégué général n'est autre que Guillaume Sarkozy, le frère du chef de l'Etat.
Pour mieux comprendre cette affaire, voilà le communiqué de presse publié aujourd'hui par la Confédération nationale du travail (CNT-RP) - Solidaires Paris, qui occupe en ce moment même le siège de Malakoff Médéric, rue Laffitte, dans le 9e arrondissement de Paris :


"De l’argent, il y en a dans les poches de Guillaume Sarkozy !
Pourquoi occuper symboliquement le siège de Malakoff Médéric ?
L’explication est assez simple : Malakoff Médéric, dirigée – est-ce un hasard ? – par Guillaume Sarkozy, frère aîné du président des riches, a déjà préparé l’application de la contre-réforme des retraites…
Cette entreprise, premier groupe paritaire de protection sociale en France, a créé récemment avec la Caisse nationale de prévoyance (CNP Assurances, premier assureur de personnes, qui assure notamment la gestion des régimes Préfon, fonds de pension destiné aux agents de la fonction publique, et Fonpel, fonds de pension destiné aux élus locaux), une société appelée Sevriena, dont le but est de rafler le marché juteux de l’épargne retraite à partir de janvier 2011…
Preuve en est le document confidentiel de mars 2009 disponible sur le site du journal Politis, intitulé : « Projet de regroupement des activités d’épargne retraite et d’épargne salariale de CNP assurance, de Malakoff Médéric et de Quatrem » : « À l’horizon 2020, une baisse du taux de remplacement de l’ordre de 8 % est attendue pour une carrière complète. Cette baisse est toutefois variable selon le niveau du salaire et le profil de carrière […]. Pour les salariés qui auront subi des “trous” de carrière et pour les générations qui prendront leur retraite après 2020, la baisse du taux de remplacement sera plus forte ». Le montant potentiel de collecte d’épargne retraite nécessaire pour financer le maintien du niveau de vie des futurs retraités en 2020 est estimé – dans ce document – à une belle somme « comprise entre 40 et 110 milliards d’euros, suivant les hypothèses de comportement des individus ».
Et encore une fois, comme par hasard, le projet de loi du gouvernement comporte un titre V, peu ébruité par les médias, qui vise à développer la retraite par capitalisation : « Mesures relatives à l’épargne retraite. »
Nous aurait-on encore menti ? La réforme actuelle n’aurait-elle pour but que de faire baisser les pensions par répartition afin d’imposer à ceux qui en auront les moyens de souscrire à des retraites individuelles par capitalisation ? Le calendrier extrêmement bien articulé de la création de la nouvelle entreprise de Guillaume Sarkozy et de la réforme de son frère chef de l’État semble finalement un hasard bien préparé…
Le projet du gouvernement et du patronat (Guillaume Sarkozy a d’ailleurs été vice-président du Medef jusqu’en 2006) est clair : détruire petit à petit le régime de retraite par répartition en baissant le niveau des pensions et en forçant de fait les salariés à avoir recours à la retraite par capitalisation… engraissant ainsi encore une fois des entreprises privées !
Face à la casse des retraites par répartition et au népotisme, ne baissons pas la garde.
Prenons sur les profits pour payer les retraites !
Aujourd’hui à Médéric-Malakoff ; demain on continue !"

Mais ce n'est pas fini, toujours selon Mediapart : 


"Guillaume Sarkozy a engagé son entreprise dans une politique visant à en faire un acteur majeur de la retraite complémentaire privée. Et il a trouvé des alliés autrement plus puissants que lui, en l'occurrence la Caisse des dépôts et consignations (CDC), le bras armé financier de l'Etat, et sa filiale la Caisse nationale de prévoyance (CNP). Ensemble, tous ces partenaires vont créer, le 1er janvier prochain, une société commune qui rêve de rafler une bonne part du marché qui se profile."
"Cette société n'aurait jamais vu le jour sans l'appui de l'Elysée", écrit Médiapart. En effet, la Caisse des dépôts et consignations est une institution publique présidée par un parlementaire. Pour sa part, la Caisse nationale de prévoyance (CNP) est une filiale de la Caisse des dépôts et consignations, de la Banque postale et du groupe Caisses d'Epargne, lui-même présidé par François Pérol, ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée.En outre, la Caisse des dépôts gère le Fonds de réserve des retraites. "Pourquoi la CDC se lance-t-elle dans pareille aventure pour faire le jeu du système adverse, celui par capitalisation?", demande Médiapart. "Et pourquoi, de surcroît, le faire avec une entreprise dont le patron est le frère du chef de l'Etat?"
Alors, vous la voulez comment votre retraite, avec ou sans Sarkozy ?


mardi 26 octobre 2010

Liberté d'expression : Merci de bien vouloir vous la fermer !


La liberté d'expression, quelle belle idée...
Malheureusement, depuis quelques années en France, ce qui devrait être considéré comme une "valeur" dans notre pays, reste juste une "idée". Au royaume de Sarko, les muets sont rois.
Il n'y a qu'à regarder le rapport sur la liberté de la presse de Reporters Sans Frontières, paru la semaine dernière, où notre pays des "Droits de l'Homme" se place en 44e position. On pourra également noter que la France a perdu 33 places dans ce classement depuis 2002. Pathétique, non ?
Mais ce n'est pas tout, les exemples d'atteintes graves à cette "liberté de la presse" et à la liberté d'expression tout court se font de plus en plus nombreux ces derniers temps.
Dans un article publié hier, RSF déclare avoir reçu plusieurs témoignages de journalistes "faisant état de difficultés rencontrées pendant la couverture des récentes manifestations contre la réforme des retraites." L'association demande également aux professionnels des médias de leur signaler "toute entrave dont ils pourraient être victimes" en les contactant à l'adresse email suivante : europe@rsf.org.
RSF rappelle également dans cet article quelques "principes de bases concernant le droit des journalistes".
Tout cela m'inquiète beaucoup : qu'il faille "rappeler" les droits des journalistes ?!
D'autre part, il n'y a pas que les journalistes qui en prennent pour leur grade et à qui on demande de se taire.
Pas plus tard qu'hier, le syndicat de police "synergies officiers" a demandé au ministère de l'intérieur d'engager des poursuites contre le président du Parti de Gauche Jean-Luc Mélenchon, qui a insinué que les policiers "infiltraient" les manifestations contre la réforme des retraites dans une interview donnée à "Dimanche soir politique" sur France Inter.
Inutile de rappeler quel sort a été fait aux "discussions" de certains articles de la réforme des retraites qui devaient avoir lieu ces derniers jours : on y a coupé court !
C'est la liberté d'expression de la France toute entière qu'on essaie de supprimer depuis un certain temps, particulièrement ces dernières semaines.
Alors arrêtons de nous laisser museler et faisons entendre haut et fort notre voix !!!
Pour ma part, je ne veux pas de ce pays où la liberté d'expression, cette idée fabuleuse reste juste une idée et pas un droit inaliénable !!!

lundi 25 octobre 2010

Sarko, impôts, réformes et autres escroqueries...


On m'a fait parvenir ces infos tout à l'heure, elles sont vérifiées, je vous laisse le plaisir de les lire...
A faire suivre et partager massivement !!!

"Au moment de la contre-réforme des retraites, et en ces jours de manifestation, certains n'ont pas à se faire de ...soucis !
Le groupe LVMH dirigé par Bernard Arnaud, grand ami de notre président, accueille deux petites nouvelles au sein de son conseil d'administration :
- Mme Bernadette Chirac , jeune espoir de la finance française, grande spécialiste du luxe à travers le monde (!), est nommée au conseil d'administration de LVMH.
- Mme Florence Woerth , femme du ministre du budget est nommée au conseil de surveillance de la société Hermès, filiale de LVMH.
Gageons que ces nominations assureront à leurs maris une partie de leur retraite et ne les obligeront pas à travailler jusqu'à 63 ans.
Mme Woerth était déjà en charge de la gestion du patrimoine de Liliane Bettancourt, première fortune de France ! Petit détail : la participation au conseil d'administration d'une entreprise donne droit à des "jetons de présence" venant rémunérer ce pénible travail !!!
Ainsi, Mme Chirac recevra 650 000 Euros par an en juste retour de son dévouement à la cause du luxe français et Mme Woerth 400 000 Euros !

Calmez-vous ! Tout est en règle, tout est légal.
C'est simplement la vie normale de gens qui "se lèvent tôt" et qui "travaillent plus pour gagner plus"
Et puis, c'est rassurant de voir que l'on s'occupe de l'emploi des seniors !!!"


"8 millions de français vivent avec moins de 950 euros mensuels ! Et si un minuscule rétrécissement de l'échelle des salaires était la solution universelle ??? Consultez attentivement (courbe et chiffres à l'appui) cet article : LA CRISE : Chronique d'une lâcheté institutionnelle..."

http://aucoeurdesmots.org/2010/06/18/la-crise-chronique-dune-lachete-institutionnalisee/


"On s'en doutait mais la Direction des Services Fiscaux vient de le confirmer SARKOZY ne paye aucun impôt depuis plus de 12 ans. Alors que depuis son élection ses revenus se décomposent ainsi : - Indemnité mensuelle du Président de la République: 24.874, 55 ¤- Retraite de député ( à vie ): 9.298,21 ¤- ... Retraite de ministre ( à vie et convertible après son décès en rente viagère pour ses héritiers tranquilles): 8.776,34 ¤ - Retraite de maire de Neuilly ( à vie ): 6.241, 92 ¤ soit un total mensuel de : 49.191,02 ¤Une grande misère...misère, aurait chanté Coluche. Même si, tout à fait légalement, 30 % de ces revenus ne sont pas imposables, il reste tout de même à notre agité de l' Elysée un revenu imposable mensuel de : 34.435,71 ¤ Mais sur ces petites rentes, Sarko ne paye plus aucun impôt, malgré les réclamations qui lui sont faites depuis 1995 !!! Et ce n'est pas tout ! Sarko a déclaré pour l'ISF un patrimoine de 1.576.394,00 ¤, juste avant l'élection présidentielle. Or il est propriétaire, outre de trois assurances-vie totalisant 897.654 ¤, de- 1 appartement de 340 m² à Neuilly, - 3 studios de rapport dans le 6ème, - 1 résidence d'été de 11 pièces et 13.000 m² de terrain à côté d'Ajaccio (son intérêt pour la Corse n'est pas que désintéressé..), - 1 appartement pour les sports d'hiver au dessus de Chamonix ( 120 m² ) - Sans compter quelques jolies collections de tableaux non assujetties à l'I.S.F.. Inutile de valoriser ces babioles !Le tout ne dépasse sûrement pas 1.576.394 Euros. France qui travaille et de la France qui empoche ... Toutes ces informations sont vérifiables sur le site de la Recette Principale de Neuilly."

En conclusion je reprendrais cette phrase bien souvent lue sur des pancartes de manifestants : 
"Carla, on est comme toi, on se fait baiser par le chef de l'état"

Grève : Est ce que tu viens pour les vacances ?


Souvenez-vous, le 17 octobre dernier, Christine Lagarde et François Fillon assuraient que la pénurie d'essence n'aurait pas lieu.  Maintenant, ils ne se prononcent plus sur la possible amélioration de la situation...
Depuis une semaine, il est très difficile de s'approvisionner en carburant et ce matin encore, 7 des 12 raffineries françaises ont voté la poursuite de la grève, les autres se prononceront dans la journée.
Les vacances de la toussaint ont débuté samedi et l'essoufflement tant attendu par le gouvernement pour ce qui s'annonce être la 3e semaine de grève commence sérieusement à les inquiéter. N'ont-ils pas sous-estimer la grogne et la ténacité des français ?
Madame Lagarde, elle, commence à "chiffrer" le coût de la grève (Aux grands maux les grands moyens !!!) et a également évoqué un «préjudice moral» pour la France, son image étant selon elle affectée à l'étranger par les incidents qui ont émaillé les manifestations. (Ben voyons...)
Par ailleurs, les lycéens, eux, continue la mobilisation, malgré les vacances et étonnent de plus en plus.  
Jean-Baptiste Prévost, le président du principal syndicat étudiant, l'Unef, s'est interrogé à haute voix sur Canal Plus. «Je m'interroge: est-ce que les préfets n'ont pas eu pour consignes de faire monter la tension avec les jeunes de manière à montrer quelques images spectaculaires en fin de JT pour marquer des points dans l'opinion?» Et a dit continuer «à exiger des explications du gouvernement sur les consignes données aux forces de l'ordre dans l'encadrement des manifestations lycéennes».
Depuis quelques jours en effet, des vidéos et témoignages publiés sur le web soulèvent des interrogations :
Des manifestants ont affirmé avoir vu des hommes lancer des pierres et invectiver les forces de l'ordre pour finalement, quelques instants plus tard, revêtir un brassard de la police...Gênant, non ? 
Surtout quand les politiques s'en mêlent : Jean-Luc Mélenchon s'interrogeait sur le sujet pas plus tard qu'hier sur France Inter.
Et si vous faites un petit tour sur le web, vous vous apercevrez que les témoignages sur le sujet sont nombreux et je dois le dire : inquiétants...
Cette année, les vacances seront : citoyennes !!

dimanche 24 octobre 2010

Quand le député Jean-pierre Brard prend la parole sur les retraites



Monsieur le député, je vous remercie pour vos propos justes !
Et je reprendrais l'une de vos phrases qui me semble résumer à elle seule le ras-le-bol actuel des français :
"On est pas patriotes quand on est avec ceux qui combattent les intérêts de la France"
Ils peuvent bien promulguer cette loi, je pense (et j'espère) que le peuple français continuera de se soulever contre ce gouvernement qui a créé et motivé ce conflit que nous vivons actuellement.

samedi 23 octobre 2010

Peace, Love et CRS...

Ce sont des photos prises par Gonzalo Fuentes (REUTERS).
Je voulais vous les faire partager...
 le 21 octobre dernier
le 19 octobre dernier

Le reste des photos disponible sur ce lien : http://www.boston.com/bigpicture/2010/10/france_on_strike.html
Les commentaires en bas de page sont à lire aussi, notamment les n° 183 et 186, témoignages d'étudiants et de jeunes manifestants.

Retraites Story, Qui va gagner la finale ?



Alors qu'hier soir le projet de loi sur la réforme des retraites a été adopté suite au "vote bloqué" demandé par le gouvernement, la mobilisation continue avec 2 autres journées d'action prévues les 28 octobre et 6 novembre prochain et la pénurie d'essence (celle qui ne devait pas avoir lieu...) mettra, selon François Fillon, quelques jours avant de se dissiper.
La raffinerie de Grandpuits, après avoir été réquisitionnée hier matin, a été débloquée hier soir (suite à la décision du tribunal de Melun qui a validé l'atteinte portée au droit de grève des salariés) et a finalement été re-réquisitionnée ce matin par le préfet (grotesque, non ?)
Parallèlement, c'est la bataille des sondages :
Les Français sont-ils pour ou contre la poursuite du mouvement contre la réforme des retraites ? Les jeunes ont- ils le droit de manifester ? Le projet de loi est-il juste ou injuste ? Etes vous pour ou contre le blocage des raffineries ?
Et le plus surprenant c'est que d'un sondage à l'autre, les chiffres sont sensiblement différents. Pourquoi ?
Le gouvernement est en train de manipuler l'opinion publique. A grands renforts de vidéos de casseurs (où vous pourrez librement faire l'amalgame entre jeunes et casseurs, c'est la même chose après tout, non ?), de menaces du type "en prenant en otage l'économie, les entreprises et la vie quotidienne des Français, on va détruire des emplois" (dixit Nicolas Sarkozy), en réquisitionnant des salariés en grève dans les raffineries (pour montrer à quel point la pénurie de carburant est proche et grave et dangereuse) et surtout en empêchant les journalistes de travailler...
Depuis la semaine dernière, des vidéos font le "Buzz" sur le web, des témoignages de manifestants aussi. 
Dans cet article publié sur Rue89, on peut voir et lire un petit "medley" de ces journalistes qu'on matraque et qu'on empêche de travailler pendant les manifs : http://www.rue89.com/2010/10/22/comment-la-police-empeche-les-journalistes-de-travailler-en-manif-172756 notamment un journaliste de la BBC (Vive l'image de la France à l'étranger !)
Pourtant, les craintes qu'on veut créer chez les Français avec cette manipulation de l'opinion publique grâce aux médias, sont sans fondements :

  • La France disposait début Octobre de 17 millions de tonnes de pétrole brut soit 98,5 jours de consommation (soit 8,5 jours de plus que ce que prévoient les obligations internationales)
  • La fameuse "crise économique" résultant de la grève, dont nous menace le Président, est une menace fantôme : Eric Heyer, directeur adjoint de l'Observatoire français de conjoncture économique, estime qu'il faut "relativiser" l'impact des grèves et que l'impact social des grèves actuelles est vraiment marginal comparé à l'Euro qui est en baisse...(Interview pour le nouvel obs du 21 octobre 2010) http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/social/20101021.OBS1629/interview-l-impact-du-mouvement-social-sur-l-economie-est-derisoire.html
  • Les fameux casseurs sont également des éléments marginaux mais ce sont ces images là qui sont retenues par les grands Médias et montrées telles des images subliminales aux Français. Des casseurs, il y en a toujours eu, dans toutes les manifs et vu la conjoncture actuelle et l'excitation dont font preuve les forces de l'ordre, on ne peut guère s'étonner que tout cela déchaîne un peu les passions...
Ce qui m'inquiète moi, au regard de ces différents éléments, c'est les raisons qui poussent le Président à utiliser cette technique du "pourrissement" de la grève.
Corinne Lepage, députée européenne dans un article publié sur lemonde.fr s'inquiète également et se demande si la stratégie de Nicolas Sarkozy ne serait pas celle de l'article 16 : 
"Rappelons que cette disposition permet au président de s'arroger tous les pouvoirs lorsque les institutions de la République sont menacées d'une manière grave et immédiate, et le fonctionnement des pouvoirs publics constitutionnels interrompus." 

Il faudrait peut-être ouvrir les yeux avant qu'il ne soit tard...

Illustration : le visuel de campagne de RSF (agence Saatchi & Saatchi).

vendredi 22 octobre 2010

Réquisition, à qui le tour ?


Demain débutent les vacances de la Toussaint. Après 6 journées de mobilisation contre la réforme des retraites, celle-ci sera votée d'ici quelques heures par le sénat.
Pourtant, ce matin, les Unes des grands médias en parlaient peu.
Autre information qui ne fait pas la Une et qui le devrait : la réquisition des salariés et du dépôt de Grandpuits en Seine et Marne, un des plus gros de la région Ile de France.
Rappelons que la réquisition est prévue par la loi sur la sécurité intérieure de 2003, que Nicolas Sarkozy a fait voter quand il était ministre de l'Intérieur. Elle stipule que le préfet peut réquisitionner tout bien, service ou personne, mais à certaines conditions : 

  • Atteinte au bon ordre
  • Atteinte à la salubrité
  • Atteinte à la tranquillité et à la sécurité publique
Dans une vidéo de BFM Tv ce matin, Charles Foulard, coordinateur de la CGT Total, après la réquisition à 3h10 exprime son indignation vis à vis de cette décision du gouvernement, validée par le préfet : 
"Jamais on avait réquisitionné des salariés en grève, c'est inacceptable". 
Les salariés grévistes du dépôt Total, l'un des bastions de la contestation sur la réforme des retraites, n'en resteront pas là puisqu'ils comptent contester la décision de réquisition devant le tribunal de Melun. Les salariés réquisitionnés vont porter un brassard blanc pour signifier qu'ils sont toujours en grève.
Maintenant je me pose une question : Où sont les atteintes au bon ordre, à la salubrité, à la tranquillité et à la sécurité publique dans ce piquet de grève ? En quoi cette mobilisation de salariés porte atteinte à notre pays ?
La fameuse pénurie de carburant (qui était sensée, rappelons-le, ne pas avoir lieu) à la veille des vacances, fait effectivement désordre, mais le fait de réquisitionner des salariés faisant valoir leur droit de grève l'est encore plus !!!
Ne nous démobilisons pas, continuons à faire "buzzer" ces informations capitales pour la suite des évènements, ce matin, d'après un sondage BVA, le nombre de français favorables à la poursuite de la mobilisation et des grèves est passé à 69%, il faut faire en sorte que ce chiffre continue à grimper !!
Leur réforme peut bien être adoptée, la France, par le passé en a déjà fait sauté plus d'une en se mobilisant, alors continuons, vacances scolaires ou pas !!

Vote bloqué au sénat, faites vos jeux, rien ne va plus...





Ce jeudi 21 octobre à 16h30, Eric Woerth a demandé aux sénateurs de se prononcer en "vote bloqué" concernant la réforme des retraites. Cette procédure, prévue à l'article 44-3 de la Constitution, permet au gouvernement d'obtenir que l'Assemblée se prononce par un «vote unique» sur les articles additionnels du texte encore à examiner, en n'y ajoutant que les amendements du gouvernement et les amendements des sénateurs acceptés par lui. En vertu de cette procédure, le gouvernement a mis de côté 228 des 254 amendements restants à examiner. Il souhaite que la réforme soit adoptée d'ici vendredi.
Pour résumer : Circulez, y a rien à voir, merci de ne pas manifester et de bien vouloir vous la fermer. Le ton est familier dans ma formule mais le fond est le même...
Martine Aubry, première secrétaire du Parti Socialiste a d'ailleurs réagi assez vivement sur le sujet : 


"M. Sarkozy vient de décider d'imposer le vote bloqué au Sénat sur le débat des retraites (...) Après avoir braqué le pays en voulant lui imposer une réforme injuste, après l'avoir bloqué en refusant de reprendre les négociations, le président méprise le Sénat et la démocratie en coupant court aux débats(...)Après le débat interdit à l'Assemblée nationale, ce nouveau contournement du Parlement est scandaleux. Comment accepter que sur un sujet essentiel, qui engage le pacte social et républicain, on refuse aux élus de la nation le temps nécessaire au débat? Cette décision déshonore et discrédite le gouvernement et le président."


Seulement voilà, en même temps que cette demande de "vote bloqué" était faite à la chambre haute du parlement, l'intersyndicale se tenait et 2 nouvelles journées de mobilisation ont été décidées :  le 28 octobre, au moment où la commission mixte paritaire députés-sénateurs devra se mettre d'accord sur les divergences des textes votés par les deux assemblées et le 6 novembre prochain, juste avant la promulgation de la loi.
En tentant de "passer en force" avec ce projet de loi, le gouvernement, selon moi, a tout faux. 
Il espère l'essoufflement de la mobilisation pour cause de vacances scolaires, accélère les choses au sénat pour gagner du temps (autant se prendre les pieds dans le tapis devant tout le monde, c'est tout aussi discret), mise sur une dégradation de l'opinion publique envers les jeunes et les grévistes (grâce aux casseurs) et continue (malgré tout) à penser que les français vont vraiment agir comme ça ? Donnons lui  tort !
Cet après-midi encore, Nicolas Sarkozy disait "qu'on a pas le droit de prendre en otage des gens qui n'y sont pour rien".
En ce qui me concerne, depuis 2007, bien que je n'y sois pour rien, je suis prise en otage dans mon propre pays, dont on bafoue les valeurs, le pays des "droits de l'homme" qui a perdu 33 places, se retrouve en 44e position sur la liste des pays qui respectent la liberté de la presse (Rapport de Reporters Sans Frontières pour 2010) et maintenant, non content de couper la parole à la presse, il coupe la parole aux français et à leurs représentants politiques. J'ai honte !!
Alors oui Monsieur Sarkozy, pour une fois je suis d'accord avec vous : on a vraiment pas le droit de prendre en otage des gens qui n'y sont pour rien.
Bientôt ce n'est pas le vote du sénat qui sera bloqué, mais tout le pays, et cela par votre seule et unique faute, car le seul preneur d'otages ici, c'est vous !

jeudi 21 octobre 2010

Désormais quand il y a une grève en France, le monde entier s'en aperçoit...


 "Désormais quand il y a une grève, personne ne s'en aperçoit" avait lancé Nicolas Sarkozy le 5 juillet 2008 aux membres de l'UMP. Aujourd'hui, le Président de la république ne peut plus vraiment s'en vanter...
Alors qu'hier au sénat les représentants des groupes de gauche lui demandait de suspendre le débat sur la réforme des retraites, Nicolas Sarkozy campe ferme sur ses positions. L'intersyndicale se tient aujourd'hui pour savoir quelle suite donner au mouvement, les lycéens et étudiants descendent à nouveau dans la rue, des dépôts de carburants et des raffineries sont encore bloqués et 59% des français selon un sondage BVA sont favorables à la grève. Même les médias étrangers sont inquiets et se demandent comment la France va sortir de ce qu'on peut désormais appeler "un état de siège".
La réforme des retraites n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan que représente le "ras le bol" des français.
Le Président Sarkozy, au plus bas dans les sondages, s'enfonce dans des sables mouvants. Ce qu'il qualifie lui-même de fermeté ressemble beaucoup plus à de l'obstination voire à de l'inconscience.
C'est un fait : le mouvement ne s'essouffle pas, il se radicalise ! Nous sommes en droit de nous demander combien de temps le Président va mettre avant de prendre (enfin) les bonnes décisions, et surtout s'il est capable d'en prendre. La France en a ras le bol, les jeunes comme les vieux et tout le monde cherche une issue à ce conflit. La solution, Monsieur le Président serait peut-être que vous ouvriez les yeux et que vous minimisiez les dégâts avant la fin de votre mandat. Et par pitié, ne vous représentez pas aux prochaines élections présidentielles, ce serait vraiment grotesque...

mercredi 20 octobre 2010

Une histoire de capuches...


Extrait d'un article publié sur le site rue89 hier :

"Aux alentours du groupe scolaire Joliot-Curie, à Nanterre, pas un abribus, pas un panneau publicitaire n'a été épargné ce mardi matin par le passage d'une centaine d'adolescents.
Deux voitures au moins ont été incendiées et les vitres d'un restaurant ont été brisées. Les CRS ont d'abord tenté de les interpeller avant de se faire rapidement semer dans la cité Pablo-Picasso.
Certains « casseurs » seraient bien scolarisés dans les lycées de Nanterre mais les CRS refusent l'amalgame. L'un d'entre eux :
« Des lycéens ? Où ça ? Moi, j'appelle ça des délinquants. On n'est plus dans le mouvement de contestation. »
Cinq lycéens, croisés en bas d'un immeuble de la cité Pablo-Picasso  nient avoir participé aux dégradations, mais assurent avoir reconnu des « copains ». S'ils ne comprennent pas ce déchainement de colère, ils argumentent :
— « Ils ont fait une manifestation pacifiquement, la police n'a rien voulu comprendre, ils les ont gazés, ils les ont frappé en mélangeant [lycéens] et casseurs […]. C'est pour ça qu'ils ont commencé à casser les voitures. »
— « C'est un peu excessif, non ? »
— « Bien sûr, c'est excessif de brûler des voitures, je ne sais pas très bien pourquoi ils font ça mais c'est sûr, demain ils vont continuer. »
— « Vous les connaissez ? »
— « Je connais des gens qui étaient là [lundi] et [ce mardi] mais il y en a qui sont au lycée et d'autres qui sont venus après la pub qui a été faite à la télé sur les casseurs. »
— « Moi personnellement, je ne connais pas de casseurs, mes amis, c'est seulement ceux qui font la manif pacifiquement et même eux, la police les a chargés. »
— « On a été gazés ce [mardi] matin. Les CRS, ils s'en prennent à nous parce qu'on est capuchés. Ils nous ont frappé. »
— « C'est vrai. Ils nous ont dit : “Si vous voulez pas vous faire frapper, enlevez vos capuches.” »
— « Et pourquoi vous les enlevez pas ? »
— « Ben, il fait froid. »
Une dizaine de CRS passent devant l'immeuble. La petite bande applaudit les photographes et s'inquiète de l'attitude des forces de l'ordre à leur égard, craignant de se faire gazer.
Les CRS ne s'arrêtent pas. L'un d'eux :
« On dit que c'est de notre faute s'ils s'excitent, on a reçu l'instruction de retourner au commissariat. » "
 Il faut croire que le port de la capuche ne sera pas très à la mode cet hiver...

Mobilisation des jeunes : Laissons-les réformer la France

Depuis quelques jours, et surtout depuis hier, ils font la une : les jeunes se mobilisent. Pour les retraites ?
Pas uniquement...
Dans une interview donnée mardi 19 octobre à la chaîne BFM Tv, Victor Colombani, président de l'Union Nationale Lycéenne, explique que les lycéens vont poursuivre le mouvement, il déplore également les incidents et la violence que l'on a pu constater en marge des manifestations. Mais il ne se montre pas dupe et trouve dommage que ces évènements que l'on médiatise (et qu'on attribue à tort à la seule responsabilité lycéenne) soient sans doute là pour détourner l'attention de l'opinion publique et l'emmener (encore) vers le débat houleux de l'insécurité et de la violence. Contrairement aux idées reçues, ces jeunes là ne sont ni bêtes ni manipulés par un quelconque parti ou syndicat, ils sont inquiets pour leur avenir...Et leur avenir, si ce n'est pas eux qui le préparent, ce ne sera sûrement pas le gouvernement de Nicolas Sarkozy. Comme le dit le jeune président de l'Union Nationale Lycéenne : "Ils sont en train de casser nos perspectives d'avenir".
Ces perspectives, en effet, ne suscitent pas l'envie :

  • Précarité : D'après ATD quart monde : En France cette année 2,2% de personnes en plus vivent dans l'extrême pauvreté, dont 45% ont moins de 25 ans.
  • Chômage : la France détient déjà un taux record en Europe dans ce domaine chez les jeunes (25%) et si les "vieux" travaillent plus longtemps, les jeunes ont encore moins de chances d'accéder à l'emploi rapidement.
Cette jeunesse "responsable" n'a rien à voir avec celle que le gouvernement s'imagine ou veut nous faire imaginer. La réforme des retraites et l'état critique dans lequel se trouve notre pays les concerne eux plus que quiconque. La semaine dernière, à gauche comme à droite, on se posait des questions sur le bien-fondé de leur présence dans la rue, aujourd'hui ils y sont toujours et compte y rester ! Beaucoup s'accorde à dire qu'il faudra composer avec eux, voire même que cette jeunesse pourrait être l'élément qui fera la différence dans cette mobilisation.
Pour ma part, je trouve qu'ils nous donnent une belle leçon de citoyenneté ! 

mardi 19 octobre 2010

Rêv(e)olution ?

"Réforme des retraites : L'insurrection vient-elle ?", "La France au bord de la rupture", "Au 6e jour d'action, la tension augmente dans toute la France", "Nouveaux affrontements à Nanterre : La grève en direct", "Retraites : manifs lycéennes ou scènes de guerilla urbaine ?".
Ce sont les titres de la presse ce matin en ce nouveau jour de mobilisation contre la réforme des retraites. 
Même les médias étrangers s'en mêlent : le New York Times en a fait sa Une hier, en montrant à ses lecteurs une photo d'un dépôt enflammé...
On peut désormais se poser la question : le gouvernement en place vit-il dans la même France que nous ? Quand ouvriront-ils les yeux ? Même les chiffres sont flagrants : en 1995, lors de la réforme Juppé, le record était de 2,2 millions de manifestants le 12 décembre, il vient d'être battu samedi dernier : 3 millions.
Je parlais de mes impressions dans un précédent billet en notant que je pensais que la mobilisation contre la réforme des retraites n'était finalement que "l'arbre qui cachait la forêt". J'en suis désormais convaincue. La tension est montée de plusieurs crans en seulement quelques jours et elle continuera inexorablement à monter si notre gouvernement continue à se voiler la face. J'avoue avoir quelques inquiétudes, car notre président de la république ne nous a que trop habitués à régler ce type d'évènements par la répression et la provocation et s'il agissait encore de la sorte, il ne ferait que mettre le feu aux poudres. 
Tout le monde attend désormais les résultats de cette nouvelle journée de mobilisation.
Peut-être que ce soir, certains compteront les manifestants plutôt que les moutons pour trouver le sommeil...

lundi 18 octobre 2010

Pénurie or not pénurie, that is the question...

Alors que depuis hier, le gouvernement nous jure ses grands dieux qu'il n'y aura pas de pénurie de carburant, des informations contradictoires arrivent de toutes parts. Notamment sur le site europe1.fr où l'on pouvait lire ce matin que l'U.I.P (Union des Importateurs indépendants Pétroliers) assurait que de nombreuses stations-service seraient actuellement en rupture de stock d'essence et de diesel, mais également que la situation serait très "préoccupante" en zone rurale. Michel-Edouard Leclerc, patron du groupe du même nom, indique même qu'il n'y aura plus de carburants dans ses stations-services d'ici la fin de la semaine. L'île de France serait la zone la plus touchée.
Pénurie or not pénurie ? Puisque l'on vous dit qu'il n' y en aura pas, ayez confiance ! Vous vous demandez ce que font toutes ces files de voitures devant les stations encore ouvertes ? A tous les coups des "mauvais français" qui ne veulent (toujours) pas écouter ce qu'on leur dit. Vous vous demandez pourquoi se tient une "réunion de crise" activé par M. Hortefeux en ce moment même pour assurer la pérennité du ravitaillement en carburant ? Le gouvernement a bien le droit de tenir les réunions qu'il veut après tout ! Mais attention, François Fillon, Christine Lagarde et les autres ne laisseront pas l'économie du pays bloqué par les excès de zèle de certains français minoritaires, ça JAMAIS ! En France, il y a les Compagnies Républicaines de Sécurité pour réouvrir les dépôts de carburant et pour éviter les débordements (ah?!). En attendant y a toujours les transports en communs (zut ! ils font grève eux aussi...) et puis vos pieds, surtout pour demain...

dimanche 17 octobre 2010

Mon pays, Mes réformes, Mes emmerdes...

Aujourd'hui, journée mondiale du refus de la misère, les chiffres tombent, ATD Quart Monde dénonce un accroissement du nombre de personnes vivant dans l'extrême pauvreté en France : 2,2% parmi lesquels 45% de  moins de 25 ans. Mais ce n'est pas tout :
Ajoutons à cela le durcissement du conflit qui oppose les français et le gouvernement sur la réforme des retraites, la pénurie de carburant annoncée, un jeune lycéen de 16 ans victime d'un tir de Flashball (Pour avoir déplacé une poubelle...), une loi sur l'immigration qui tend vers l'abolition de la double nationalité(particulièrement pour les personnes d'origine maghrebine, tiens donc???), l'Union Européenne qui attaque la France sur la libre circulation des citoyens européens (Car oui, un Rom est aussi un citoyen européen), sans parler de notre "Sarkogate" national : l'affaire Bettencourt qui ne cesse de nous apporter son lot de révélations chaque jour qui passe (Pas d'inquiétude, la fille est bientôt déshéritée et la mère bientôt internée)
La revue de presse cette semaine est assez édifiante. 
Bienvenue chez moi : En France, le pays des droits de l'homme !
Le mouvement de grève face à la réforme des retraites n'est finalement que l'arbre qui cache la forêt.
La France a mal à ses jeunes, mal à ses vieux, mal à sa police, mal à sa croissance, mal à ses immigrés, mal à ses valeurs démocratiques : La France a mal tout court...
Alors qu'on nous promet un remaniement ministériel qui n'arrive jamais, la grogne générale s'installe, les français ont envie d'en découdre et on les comprend.
Par ce que nos très chères "Liberté-Egalité-Fraternité" dans la France de 2010, sont des valeurs obsolètes.
D'ailleurs, c'est quoi les "Droits de l'Homme" ?