samedi 30 octobre 2010

Précarité, logement, loi LOPPSI : Le collectif des associations unies inquiet



Dans le compte-rendu de la conférence de presse du Collectif des associations unies du 21 octobre dernier, les associations luttant contre la précarité se sont montrées inquiètes.
Le collectif dénonce entre autres choses le "tournant répressif à l'encontre des personnes migrantes et des étrangers en France"  qui s'est opéré à travers les discussions puis l'adoption de la Loi Immigration.
Inquiètes aussi du "soupçon généralisé" qui pèse aujourd'hui sur chaque étranger (notamment d'abuser des aides sociales...).
Dans ce rapport, les 31 associations du collectif  se sont par ailleurs montrées extrêmement préoccupées par la proposition d'amendement déposée par le gouvernement dans le cadre de l'examen de la loi LOPPSI (article 32 ter A), un amendement permettant d'expulser, sous 48h et sans passer par le juge, toutes les personnes en situation de détresse dans des squats, des bidonvilles, habitations de fortune etc...
Si l'amendement a été rejeté par le Sénat, le collectif se montre vigilant quant à la possibilité qu'une telle procédure d'expulsion, scandaleuse, expéditive et arbitraire, ne soit pas réintroduite lors du prochain débat à l'Assemblée Nationale. Les Associations ont d'ailleurs rappelé au gouvernement son devoir de faire appliquer le principe d'accueil inconditionnel dans toutes structures d'hébergement d'urgence.
Dans ce rapport, les chiffres concernant le logement social sont alarmants :

  • - 110 millions d'Euros pour les budgets d'aide à la pierre
  • - 240 millions d'Euros pour les aides personnelles au logement
  • + 130 millions d'Euros pour le financement des dispositifs fiscaux sans contrepartie sociale (Robien, Scellier, Périssol)
"Plus personne ne doit être contraint de vivre dans la rue". Tel était l'objectif fixé en Janvier 2008 par le Premier Ministre, François Fillon, qui faisait du logement des personnes sans abri et mal logées un grand chantier national prioritaire pour la période 2008-2012.
Il semblerait que les expulsions et la réforme des retraites aient pris le pas dans le calendrier du gouvernement et soient devenues prioritaires.
Priorité à l'injustice surtout, c'est un fait, par ce que comme dirait  Hervé Morin en parlant de nous, citoyens français : "c'est difficile d'expliquer à des cons"
En 2012, vous avez vraiment envie que Sarkommence ?

1 commentaire:

  1. J'aime beaucoup votre blog .. Il a toujours quelque chose de différent et intéressant continuerai à poster plus ... Merci

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