mercredi 20 octobre 2010

Une histoire de capuches...


Extrait d'un article publié sur le site rue89 hier :

"Aux alentours du groupe scolaire Joliot-Curie, à Nanterre, pas un abribus, pas un panneau publicitaire n'a été épargné ce mardi matin par le passage d'une centaine d'adolescents.
Deux voitures au moins ont été incendiées et les vitres d'un restaurant ont été brisées. Les CRS ont d'abord tenté de les interpeller avant de se faire rapidement semer dans la cité Pablo-Picasso.
Certains « casseurs » seraient bien scolarisés dans les lycées de Nanterre mais les CRS refusent l'amalgame. L'un d'entre eux :
« Des lycéens ? Où ça ? Moi, j'appelle ça des délinquants. On n'est plus dans le mouvement de contestation. »
Cinq lycéens, croisés en bas d'un immeuble de la cité Pablo-Picasso  nient avoir participé aux dégradations, mais assurent avoir reconnu des « copains ». S'ils ne comprennent pas ce déchainement de colère, ils argumentent :
— « Ils ont fait une manifestation pacifiquement, la police n'a rien voulu comprendre, ils les ont gazés, ils les ont frappé en mélangeant [lycéens] et casseurs […]. C'est pour ça qu'ils ont commencé à casser les voitures. »
— « C'est un peu excessif, non ? »
— « Bien sûr, c'est excessif de brûler des voitures, je ne sais pas très bien pourquoi ils font ça mais c'est sûr, demain ils vont continuer. »
— « Vous les connaissez ? »
— « Je connais des gens qui étaient là [lundi] et [ce mardi] mais il y en a qui sont au lycée et d'autres qui sont venus après la pub qui a été faite à la télé sur les casseurs. »
— « Moi personnellement, je ne connais pas de casseurs, mes amis, c'est seulement ceux qui font la manif pacifiquement et même eux, la police les a chargés. »
— « On a été gazés ce [mardi] matin. Les CRS, ils s'en prennent à nous parce qu'on est capuchés. Ils nous ont frappé. »
— « C'est vrai. Ils nous ont dit : “Si vous voulez pas vous faire frapper, enlevez vos capuches.” »
— « Et pourquoi vous les enlevez pas ? »
— « Ben, il fait froid. »
Une dizaine de CRS passent devant l'immeuble. La petite bande applaudit les photographes et s'inquiète de l'attitude des forces de l'ordre à leur égard, craignant de se faire gazer.
Les CRS ne s'arrêtent pas. L'un d'eux :
« On dit que c'est de notre faute s'ils s'excitent, on a reçu l'instruction de retourner au commissariat. » "
 Il faut croire que le port de la capuche ne sera pas très à la mode cet hiver...

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