mercredi 22 décembre 2010

LOPPSI 2 : Adoptée



Hier soir, le projet de loi LOPPSI 2 a été adopté par 305 voix contre 187 par l'Assemblée Nationale.

Cette loi décrite comme un "Fourre-tout juridique" par les partis d'opposition et les différentes associations est finalement passée "sans accroc" comme le précise la dépêche AFP.

Je ressens comme un léger sentiment de malaise ce matin, par ce qu'à ma grande surprise, peu de médias diffusaient l'information.
Depuis son adoption en première lecture en février 2010, LOPPSI 2 n'a cessé de faire réagir, mais encore une fois, comme feu le conflit concernant la réforme des retraites, l'opinion publique, les associations et les partis d'opposition n'ont pas pu faire le poids contre la majorité.

Ces derniers mois, j'ai écrit plusieurs articles dénonçant les implications et les risques liés à ce projet de loi. J'ai vu circulé sur les réseaux sociaux de nombreux appels à la mobilisation et lu différents articles qui comme les miens tentaient d'alerter l'opinion publique.
Sans doute en vain...
Dans un pays gouverné par un chef d'état mégalomane et corrompu, ça ne devrait plus vraiment m'étonner et pourtant...
Pourtant je pensais (naïvement) qu'en France quand les citoyens se mobilisaient, on les écoutait.
Qu'un projet de loi comme celui-ci passe "sans accroc" me perturbe.
En 2012, ça fera 10 ans qu'on goûte à la sécurité façon Sarkozy.
Des progrès ? Non.
Une baisse du taux de criminalité ? Non plus
Une amélioration de la liberté d'expression et de la liberté de la presse ? Tout l'inverse.
Pourquoi ?
Par ce que la sécurité intérieure selon Sarkozy c'est : Répression, Dénonciation, manipulation et surveillance.

Bienvenue, chers citoyens français, dans un pays :

  • Où la vente à la sauvette devient un délit, 
  • Où l'on évacue des campements dits "illicites" en 48h sans tenir compte de la trêve hivernale
  • Où le gouvernement peut bloquer un site web sans passer par aucune autorité judiciaire et sans avertissement préalable
  • Où Les préfets pourront décréter un couvre-feu entre 23 heures et 6 heures du matin pour les moins de 13 ans, dans le cas où "leur présence sur la voie publique durant la nuit [...] les exposerait à un risque manifeste pour leur santé, leur sécurité, leur éducation ou leur moralité"
  • Où les préfets pourront autoriser l'installation de caméras en cas de "manifestations ou rassemblements de grande ampleur présentant des risques pour l'ordre public". 
  • Où un jury d'assises pourra prononcer une peine complémentaire d'interdiction du territoire à l'encontre d'un "criminel de nationalité étrangère"
  • Où Le président du Conseil général pourra prendre toute mesure d'aide et d'action sociales de nature à remédier à la situation quand les parents d'un mineur refuseront de signer un "contrat de responsabilité parentale" (créé en 2006)
  •  Où l'on imposera un dépistage VIH à toute personne ayant commis sur un dépositaire de l’autorité publique des "actes susceptibles d’entraîner sa contamination par une maladie virale grave". (article 37 octies)
    Elle est pas belle notre France des Droits de Sarkozy ?

    lundi 13 décembre 2010

    LOPPSI 2 : le virage sécuritaire



    La" loi d'orientation et de programmation pour la sécurité intérieure" ou LOPPSI 2 sera examinée à partir de demain à l'Assemblée Nationale.
    Ce projet de loi dont certains ont vaguement entendu parlé risque d'en scandaliser plus d'un et de provoquer un tollé général, ou du moins des remous importants dans le paysage politique français.
    Depuis quelques mois déjà, des collectifs d'associations dont le CLEJ et le collectif des associations unies s'inquiétaient des conséquences et implications du vote de cette loi
    LOPPSI 2, qu'est ce que c'est ?
    Voici quelques explications qui pourront vous aider à comprendre :

    Cette loi qui arrive devant les parlementaires demain définit les grandes orientations des forces de l'ordre pour 5 ans (de 2009 à 2013). Cette loi qui donnait déjà un plus grand pouvoir aux dites forces de l'ordre dans sa première version a, depuis les émeutes de Grenoble, été enrichie de nouvelles mesures qui pourraient faire basculer la France dans un virage sécuritaire important et historique.
    Entre autres choses, cette loi comprend l'instauration de peines plancher pour les primo-délinquants, peines de sûreté portées à trente ans pour les meurtriers de policiers, surveillance judiciaire étendue via notamment le bracelet électronique, comparution immédiate de mineurs, expulsion de résidents de logements jugés insalubres sous 48h et sans tenir compte de la trêve hivernale.
    La Loppsi 2 recèle des dispositions variées, allant du délit d'usurpation d'identité sur internet à l'interdiction de déplacements de supporters, en passant par la pénalisation de la vente à la sauvette ou encore l'encadrement des activités privées de sécurité. Est aussi venu se greffer à la rentrée, un assouplissement des règles du permis à points très médiatisé et auquel Nicolas Sarkozy aimerait mettre le holà. Demain à l'Assemblée nationale, la loi arrivera au Sénat début 2011.

    Les principales mesures :
    • Peines plancher (entre six mois et deux ans) pour des violences aggravées passibles de trois à dix ans de prison. Allongement de la période de sûreté à trente ans pour les auteurs de meurtres de personnes dépositaires de l'autorité publique.
    • Immigration. à l'initiative de plusieurs députés UMP, un amendement prévoit qu'un jury criminel pourrait édicter la peine complémentaire d'interdiction du territoire à l'encontre des criminels de nationalité étrangère en plus de la peine d'emprisonnement. C'est un retour sur la fin de la double peine.
    • Police municipale. Les policiers municipaux pourront participer aux contrôles d'identité, dépistages d'alcoolémie ou fouilles des bagages.
    • Squatteurs. Évacuation des campements illicites en cas de risques graves pour la salubrité, la sécurité ou la tranquillité publique. Les squatteurs risqueront désormais un an de prison. Ceci concernant également les yourtes, caravanes et toute autre habitation de ce type.
    • Vidéosurveillance. Extension de la « vidéoprotection » sur la voie publique.
    Jean-Pierre Havrin, adjoint en charge de la sécurité à la ville de Toulouse et ancien patron de la police à Toulouse, débarqué en 2004 par Nicolas Sarkozy, (Il est notamment l'auteur du livre : "Il a tué la police de proximité" ) déclarait dans un entretien avec le journal "La dépêche" :
    " Cette loi continue dans la voie du tout répressif qui a montré ses limites. On voit bien que, depuis huit ans que Nicolas Sarkozy est en charge de la sécurité soit en tant que ministre de l'Intérieur ou comme président de la République, les résultats ne sont pas là. Et ce, malgré les aménagements statistiques ! Cette loi est un abandon définitif de la police de proximité. Cette loi va créer une police au service du pouvoir alors qu'on assiste à un divorce entre la population et la police."

    En résumé, si cette loi est votée, la France deviendra l'état du "Tout répressif et sécuritaire".
    Merci qui ? Merci Sarkozy !

    vendredi 10 décembre 2010

    Météo France : Le gouvernement dérape


    Mercredi 8 décembre, la France et les franciliens en particulier, sont sous la neige. Des conditions climatiques exceptionnelles que la région n'avait pas connu depuis 1983.
    Alors que des dizaines de milliers d'automobilistes se retrouvaient bloqués sur les routes, pour certains pendant près de 24h, notre ministre de l'intérieur, estimait et affirmait qu'il n'était pas question d'une "pagaille indescriptible" mais d'une situation parfaitement contrôlée.
    Brice Hortefeux dans son intervention de mercredi, m'a étrangement rappelé François Fillon qui s'exprimait sur la "Non-pénurie d'essence" que nous devions connaître lors des grèves anti-réforme des retraites survenues il y a à peine 2 mois. Une "non-pénurie d'essence" qui avait finalement eu lieu, comme tout le monde s'en doutait.

    Et si la neige et le verglas ont bloqué la plupart des habitants franciliens ce mercredi dans une " pagaille indescriptible ", tout cela, c'est de " la faute à Météo France ", selon François Fillon.
    En conséquence de cette attaque quelque peu mesquine du Premier Ministre, la polémique ne cesse d'enfler depuis hier entre les employés de Météo France et le gouvernement.
    Ce matin, SPASMET-Solidaires, premier syndicat de l'organisme de prévision se disait choqué par l'attaque du Premier Ministre et la qualifiait d'attaque " injuste, mensongère, reflétant la mépris du Premier ministre envers les services de l'Etat".
    Emmanuel Celhay, secrétaire général du syndicat CGT de Météo-France, ajoutait : " Tout le monde est abasourdi et plutôt en colère, avec une véritable incompréhension par rapport à cette déclaration. Pour nous il s'agit d'une bourde au niveau du gouvernement de dire que l'épisode neigeux n'a pas été prévu par Météo-France. De fait, il a été prévu et dans l'état des connaissances c'était même plutôt une bonne prévision. Le gouvernement s'est trompé de cible ".
    Dans un communiqué, le syndicat CFDT a pour sa part réclamé "des excuses publiques" de la part du gouvernement après "une accusation non fondée".
    "Si le Premier ministre est mal conseillé ou mal informé sur des situations à risque, cela ne doit pas entacher le travail scientifique et technique de grande qualité qui a été fait par les prévisionnistes en pareilles circonstances", a-t-il estimé.
    "La CFDT-Météo n'accepte pas que le gouvernement se défausse sur Météo-France à cause d'éventuelles défaillances dans le dispositif sécuritaire des personnes et des biens", ajoute le syndicat.

    Du côté du gouvernement, on est assez solidaires dans la bêtise. Ainsi, Thierry Mariani, secrétaire d'état aux transports déclarait ce matin au micro d'Europe 1 :  "J'assume tout à fait les couacs de la crise, ça a été une crise, mais une crise, pardonnez-moi, bien légère..."
    Ben voyons, c'est vrai que 30 000 automobilistes bloqués, les urgences saturées par des arrivées en masse de patients victimes du verglas et des lignes de métro et de RER bloquées, ce n'est pas si grave que ça...
    Si les français, depuis quelques jours, ont été victimes du verglas, le gouvernement, lui, dérape collectivement  sur une plaque de mauvaise foi !
    Brice Hortefeux a d'ailleurs annoncé ce jour une "mission d'expertise" sur les méthodes d'actions des pays d'Europe occidentale en cas de fortes intempéries.
    Le ministre, qui a annulé un voyage au Maroc, a reconnu que la France devait "encore progresser", notamment dans les "procédures d'alerte des usagers" ou les "capacités des moyens de transport capables de résister à ces phénomènes climatiques".
    En ce qui me concerne, je leur conseillerai plutôt de progresser en matière de bonne foi, de responsabilité, de solidarité et de gestion de crise.
    On éviterait ainsi d'autres dérapages, auxquels notre gouvernement semble désormais coutumier...

    vendredi 26 novembre 2010

    Prenez Sarko et rendez nous Coluche !!


    Ce matin, François Baroin, ministre du budget et nouveau porte-parole du gouvernement, disait dans une interview accordée au journal Le Figaro que "Nicolas Sarkozy est un choix évident pour l'UMP pour les prochaines élections présidentielles".
    Evident ? Pas pour tout le monde...
    Pas pour moi en tout cas (Et je ne pense pas être la seule dans ce cas).
    Qu'il soit le candidat le plus "évident" de l'UMP, peut-être, mais pas le candidat le plus évident pour les citoyen(ne)s comme moi.
    Baroin continue en déclarant : "Nicolas Sarkozy est un choix évident. Je souhaite vraiment sa réélection. Dans ma génération, qui a déjà une certaine expérience, personne ne veut prendre le risque d'un retour de la gauche".
    Le retour de la gauche, ou du centre, ou de n'importe qui d'autre, personnellement, moi je m'en fous.
    J'ai juste envie d'un candidat avec un programme qui me donne (enfin) envie de voter  autre chose que blanc.
    Je voudrais juste le retour du changement.

    Je relisais ce matin le discours qu'avait prononcé Coluche le 30 octobre 1980, il y a 30 ans maintenant, alors qu'il se présentait comme "candidat à la candidature". Petit rappel :

    « J'appelle les fainéants, les crasseux, les drogués, les alcooliques, les pédés, les femmes, les parasites, les jeunes, les vieux, les artistes, les taulards, les gouines, les apprentis, les Noirs, les piétons, les Arabes, les Français, les chevelus, les fous, les travestis, les anciens communistes, les abstentionnistes convaincus, tous ceux qui ne comptent pas pour les hommes politiques à voter pour moi, à s'inscrire dans leurs mairies et à colporter la nouvelle.
    TOUS ENSEMBLE POUR LEUR FOUTRE AU CUL AVEC COLUCHE.
    Le seul candidat qui n'a aucune raison de vous mentir ! »
    Il lançait également son slogan de campagne : « Jusqu’à présent la France est coupée en deux, avec moi elle sera pliée en quatre ! ».

    Coluche,  à l'heure qu'il est, doit se retourner dans sa tombe, je suis certaine qu'il n'aurait pas beaucoup apprécié notre actuel président.
    Les restos du coeur sont toujours ouverts, les français ont appris à vivre (survivre?) en Sarkozie et les injustices, loin de diminuer, gagnent du terrain, beaucoup de terrain.

    Où est-il ce candidat du changement, cet homme ou cette femme qui redorera le blason de la France, qui ne cesse de ternir depuis 2007 ?

    Alors s'il vous plait, là-haut, faites un geste : Prenez Sarko et rendez-nous Coluche !
    Ou alors envoyez nous un de ses émissaires !
    Pour Noël, j'aimerais vraiment déménager de Sarkozie pour emménager à nouveau dans mon pays :
    La France des droits de l'homme...

    jeudi 25 novembre 2010

    Karachi : Rétro-commissions, secret défense et obstruction judiciaire


    Loin d'avoir touché le fond, le Président de la République : Nicolas Sarkozy, creuse encore...
    Lors du sommet de l'OTAN à Lisbonne, le 19 novembre dernier, il dit, concernant l'affaire Karachi :
    "J'ai jamais été ministre de la défense, je suis pas au courant des contrats de sous-marins négociés à l'époque avec un président qui s'appelle M. Mitterrand, un premier ministre qui s'appelle M. Balladur, avec un ministre de la défense qui s'appelle M. Léotard. En tant que ministre du budget, je n'ai jamais eu à en connaître ni de près ni de loin puisque même la procédure de validation (par le ministre du budget sur proposition du directeur général des impôts) a été supprimée en 1992 par M. Charasse."
    Comprenez : En tant que ministre du budget, il n'avait pas à donner son autorisation pour le versement de commissions aux intermédiaires de la vente de sous-marins Agosta au Pakistan. Il n'était donc pas concerné par les ventes d'armes.
    Cette version arrangerait bien les affaires de Nicolas Sarkozy, en bien mauvaise posture, comme beaucoup d'autres dans cette affaire qu'on appelle désormais le "Karachigate". 
    Oui, mais...c'était sans compter sur Mediapart, qui publiait le mercredi 24 novembre une série de documents qui mettent particulièrement à mal sa version à lui. 


    En effet, parmi ces documents, on trouve notamment une lettre, adressée à Nicolas Sarkozy, alors ministre du budget, par : François Léotard, ministre de la défense...Celle-ci a d'ailleurs été versée au dossier du juge d'instruction Marc Trévidic, qui enquête sur l'attentat de Karachi.
    La dite lettre, sous le sceau du "confidentiel défense", lui demande d'accorder la garantie de l'Etat au contrat de vente des sous-marins. Un préalable indispensable à la vente d'armes qui permet au vendeur d'être assuré qu'il touchera le montant de la vente. Il est plus que probable que cette garantie ait été accordée, puisque la vente a eu lieu.
    Selon les dépositions de certains témoins, le contrat initial comprenait le détail des commissions versées aux intermédiaires pakistanais. Au point que Gérard-Philippe Menayas, alors directeur financier de la Direction des constructions navales, s'est étonné, devant le juge Trévidic, que ce contrat aux "exigences hors normesen matière de commissions soit accepté alors qu'il avait, selon lui, "toutes les chances d'être refusé".
    Viennent ensuite un florilège de notes, rapports et autres documents qui discréditent un peu plus le Président Sarkozy, "simple" ministre du budget à l'époque et pas au courant du tout de cette affaire de vente d'armes et de rétro-commissions. 
    Entre autres : des notes manuscrites (saisies par le juge Van Ruymbeke lors de la perquisition des locaux de la Direction générale des impôts, au sein du ministère du budget à Bercy détaillant le montage complexe des commissions du contrat Agosta, qui passaient par plusieurs pays. Les notes préciseraient également un circuit de retour de certains fonds vers la France, ce qui validerait encore l'hypothèse de rétrocommissions illicites.
    Ces notes datant de fin 2006 sont (étrangement ?) destinées à Nicolas Sarkozy, ministre de l'intérieur, et candidat à la présidentielle...
    Le 2 Juin 2010 dernier, Mediapart publiait également un rapport de la police luxembourgeoise qui désigne Sarkozy comme l'architecte, en 1994, d'un dispositif occulte utilisé pour le financement illicite de la campagne présidentielle de Balladur. «Une partie des fonds qui sont passés par le Luxembourg reviennent en France pour le financement de campagnes politiques françaises», affirment les policiers.


    Le plus édifiant dans toute cette affaire c'est l'incroyable volonté que manifeste le gouvernement à étouffer et classifier en secret-défense, confidentiel-défense et top-secret toutes les informations qui permettraient enfin de faire la lumière sur cette affaire.


    En effet, le 22 novembre dernier, le juge Van Ruymbeke, qui avait demandé l'autorisation de perquisitionner les locaux de la DGSE (plus exactement la déclassification temporaire des locaux) a essuyé un refus de François Fillon. Parmi les éléments recherchés par le juge : le contenu des écoutes téléphoniques réalisées en 1995 sur des membres du cabinet de François Léotard lorsqu 'il était ministre de la Défense.
    De son côté, le juge d'instruction Marc Trevidic a écrit lundi matin à Alain Juppé pour demander une nouvelle fois la déclassification de certains documents. Alors que sa première demande remonte au 5 mai 2010, le juge affirme n'avoir obtenu à ce jour aucune réponse


    Valery Giscard D'Estaing déclarait mercredi : " Il existe une liste des rétrocommissions puisqu’on la protège par le secret-défense. Si elle n’existait pas on n’aurait pas besoin de la protéger », a-t-il expliqué. Pour l’ancien chef de l’Etat, les rétrocommissions sont « un scandale », qui « n’ont rien à voir » avec le secret défense.


    Alors que Dominique De Villepin s'apprête à être entendu jeudi 25 novembre par le juge Van Ruymbeke sur le sujet des rétro-commissions, et que circule sur internet le scandaleux "Off" de Nicolas Sarkozy à Lisbonne, on sent bien qu'un vent de panique souffle en direction de l'Elysée, sinon on ne s'appliquerait pas autant à faire obstruction aux demandes de ces deux juges et des gens qu'ils représentent : les familles des victimes de l'attentat de Karachi.
    La vérité, pour une fois, ça nous changerait un peu...

    mardi 23 novembre 2010

    Projet de loi LOPPSI 2, une mise en danger de nos libertés ?




    La loi LOPPSI 2 ou projet de « loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure » sera examinée à partir de demain à l'Assemblée Nationale.
    Le CLEJ (Collectif Liberté Egalité Justice), un collectif d'organisations et associations, semble très inquiet concernant les conséquences que peuvent entraîner la mise en application de cette loi. Voici leur communiqué de presse intitulé : "Pas en notre nom" :

    "Le projet de « loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure » (dite « LOPPSI 2 ») sera examiné cette semaine en deuxième lecture à l'Assemblée nationale. Les organisations membres et partenaires du Collectif Liberté Egalité Justice (CLEJ), inquiètes de l'absence de réel débat concernant ce texte, tiennent à alerter les citoyens sur les dérives dont il est porteur, qui mettent en péril les équilibres démocratiques de notre pays. D'où cet appel: LOPPSI 2 : pas en notre nom !
    .Ce projet de loi se présente comme un agrégat hétéroclite de dispositions techniques qui justifie le terme, désormais consacré, de « fourre-tout
    législatif ». L'illisibilité qui résulte de cet assemblage a pour effet d'évincer les débats parlementaires et publics, en empêchant les différents acteurs de prendre le recul suffisant pour discuter des grandes orientations qui s'en dégagent. Or, ce texte révèle une ligne politique particulièrement inquiétante : fichage, surveillance, contrôle, enfermement ! Les nouvelles valeurs que le gouvernement veut imposer à la société seraient-elles : répression, exclusion, stigmatisation, suspicion ?
    .La LOPPSI 2 relaie un discours politique belliqueux qui utilise la figure du délinquant pour entretenir le fantasme de l'ennemi intérieur et qui assimile, corrélativement, tout acte de délinquance à une atteinte à l'Etat. Au nom de la protection de la société contre ses « ennemis », les mesures dérogatoires au droit commun sont sur le point de devenir la norme, la surveillance et le contrôle social s'étendent et l'objectif de réinsertion assigné à chaque peine disparaît.
    Cet énième fatras sécuritaire prévoit d'abord d'étendre considérablement les dispositifs de fichage et de vidéosurveillance (désormais appelée
    « vidéoprotection »). Non contente de reconduire les fichiers de police et de gendarmerie actuels (STIC et JUDEX) - pourtant détournés de leurs objectifs initiaux, truffés d'erreurs, incontrôlables et, de fait, incontrôlés - la majorité UMP s'apprête à les interconnecter et à les étendre. Les données relatives à un suspect innocenté ne seront pas systématiquement effacées : pourront donc être maintenues dans ces fichiers dits « d'antécédents » des personnes qui, en réalité, n'en auront pas ! De même, alors que les pays anglo-saxons reviennent sur le dogme coûteux de son efficacité, en France l'objectif est d'accroître au maximum l'espionnage de l'espace public : les autorités pourront placer des dispositifs de vidéosurveillance pratiquement partout sur la voie publique ; toutes les entreprises privées pourront installer des caméras aux abords de leurs établissements ; les préfets pourront faire de même le long du parcours des manifestations.
    .Il est particulièrement inquiétant d'entendre, en marge des discussions sur cette banalisation de la surveillance et du fichage, des membres du
    gouvernement affirmer que seuls ceux qui ont quelque-chose à se reprocher ont quelque-chose à craindre. Un tel discours, qui supprime la distance entre l'autorité de l'Etat et la conscience individuelle, est particulièrement malsain.
    Nous pensons à l'inverse que nous avons toutes et tous à craindre de cette extension du contrôle social car elle contribuera, demain, à réduire encore nos droits et nos libertés.
    Le projet comporte aussi, bien sûr, un imposant volet répressif. Ainsi, en guise de « réponse » aux difficultés de certaines familles, ses rédacteurs ont imaginé un « couvre-feu » pour les mineurs de moins de 13 ans - qui ne manquera pas d'engendrer des contrôles abusifs, un nouveau « contrat de responsabilité parentale » - qui renforcera la marginalisation de certains parents - et une procédure proche de la comparution immédiate devant le tribunal pour enfants - qui achèvera d'aligner la justice des mineurs sur celle des majeurs, devançant ainsi le débat public sur la réforme prévue de l'ordonnance de 45. La création d'un délit de « vente à la sauvette », le « surdurcissement » des peines pour les auteurs d'agressions ou de cambriolages à l'encontre de personnes âgées, l'introduction de confiscations automatiques en matière routière, l'invention de peines-planchers dès la première infraction, l'élargissement de la période de sûreté de 30 ans de réclusion à de nouveaux
    crimes ou encore l'extension des possibilités de placement sous surveillance électronique après l'exécution de la peine complètent ce sombre tableau d'un droit pénal transformé en outil de communication politique au péril de nos principes, de nos libertés et du simple sens de la réalité.
    .L'Etat abandonne certaines de ses missions régaliennes : augmentation des pouvoirs de la police municipale ; création d'une milice policière baptisée « réserve civile » ; instauration d'un vague « Conseil national des activités privées de sécurité » qui entérine et annonce la privatisation croissante de la sécurité ; possibilité pour les agents des transports en commun d'expulser des voyageurs par la force.
    Enfin, ce projet confie à l'autorité administrative de nouveaux pouvoirs d'atteinte aux libertés individuelles en dehors de tout contrôle judiciaire :
    filtrage des sites internet, dépistages contraints, expulsion en 48h des occupants d'habitations hors normes - tels que campements, bidonvilles,
    mobil-homes, maisons sans permis de construire ou habitats choisis (yourtes, tipis, cabanes...) - et leur destruction.
    .L'idéologie primaire et dangereuse qui a présidé à l'élaboration de ce texte n'est pas nouvelle. La LOPSI, la loi Perben, la loi sur la sécurité intérieure, la loi Perben 2, la loi sur la « prévention » de la délinquance, la loi sur la récidive, la loi sur les peines-planchers, la loi sur la rétention de sûreté, la loi sur la récidive criminelle, la loi sur les « bandes »... en sont les (in)dignes ancêtres.
    Chaque fois, l'objectif affiché est de lutter contre la criminalité, de protéger les citoyens, de créer les conditions du bien-être général. La réalité est tout autre : le « sentiment d'insécurité » augmente avec l'insécurité sociale et nos principes démocratiques se réduisent comme peau de chagrin.
    Comme les précédents, ce texte s'annonce inefficace du point de vue des fins qu'il prétend atteindre, mais très efficace au regard de ses fins réelles : il nous prépare une société du Contrôle, fondée sur une stratégie de la tension particulièrement nette dans le discours guerrier prononcé le 30 juillet dernier par le chef de l'Etat à Grenoble.
    .Les organisations membres et partenaires du Collectif Liberté Egalité Justice (CLEJ) alertent l'ensemble des citoyens sur le caractère à la fois inutile et inacceptable de ce projet de loi qui n'a pas donné lieu à un véritable débat public et qui, pourtant, devrait être bientôt adopté en leur nom...
    Paris, novembre 2010."
    .Liste des 55 organisations signataires :
    Assemblée citoyenne des originaires de Turquie, Act-Up Paris, Association des Tunisiens en France (ATF), Collectif "Non à la politique de la peur", Confédération syndicale des familles (CSF), Droit au Logement (DAL), Droit Solidarité, FASTI, FCPE, Fondation Copernic, Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR), GISTI, Groupement étudiant national d'enseignement aux personnes incarcérées (GENEPI), Habitants de logements éphémères et mobiles (HALEM), In LibroVeritas, Inter LGBT, Intersquat Paris, Jeudi Noir, IRIS (Imaginons un réseau Internet solidaire), La Quadrature du Net, Libre Accès, Ligue des droits de l'Homme (LDH), MACAQ, Mouvement de la Paix, Privacy France, RESEL (Réseau Stop aux expulsions de logement), SNJ-CGT, Solidaires unitaires démocratiques - santé/sociaux (SUD santé/sociaux), Syndicat de la magistrature (SM), Syndicat des avocats de France (SAF), Syndicat national de l'enseignement supérieur (SNESUP/FSU),Syndicat national de l'ensemble des personnels de l'administration pénitentiaire (SNEPAP/FSU), Syndicat national des personnels de l'éducation et du social - Protection judiciaire de la jeunesse (SNPES-PJJ/FSU), Syndicat national unitaire des collectivités locales, de l'intérieur et des affaires sociales (SNUClias/FSU), Union Juive Française pour la Paix (UJFP), Union syndicale de la psychiatrie (USP), Union syndicale Solidaires, UNSA EDUCATION,VECAM
    ...
    Partis politiques: Europe Ecologie/Les Verts, Cap 21,  Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Parti communiste français (PCF), Parti de gauche (PG).


    Crédit Photo : Anouch'K Photo

    vendredi 19 novembre 2010

    Affaire Karachi : la web-enquête de Mediapart

    Depuis quelques jours, tout le monde en parle, "L'Affaire Karachi" fait la Une des médias.
    Celle-ci est complexe, gênante, elle implique bon nombre d'hommes politiques français, parmi lesquels notre Président de la République : Nicolas Sarkozy.
    La vidéo ci-dessous est extraite de la web-enquête sur l' Affaire Karachi menée par Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme, journalistes pour Mediapart.
    Chronologies, documents, portraits des principaux protagonistes, vous trouverez dans cette vidéo toutes les explications nécessaires pour mieux comprendre cette affaire.

    Sarkozy poursuivi par l'affaire de Karachi
    envoyé par jackyshow38. - L'info video en direct.

    vendredi 5 novembre 2010

    Communiqué de presse sur le démantèlement de l'AME



    Ci-dessous le communiqué de presse publié ce jour par Médecins du Monde, la FNARS, l' ODSE et l'UNIOPSS concernant le démantèlement de l'Aide Médicale d'Etat (AME).

    Paris, le 5 novembre 2010

    COMMUNIQUE DE PRESSE

    Démantèlement de l'Aide médicale d'Etat :
    La Ministre de la santé renonce à défendre la santé des plus pauvres

    Dès juillet 2010, plus de 900 organisations, rassemblées au sein des associations et collectifs FNARS, ODSE et UNIOPSS, regroupant notamment des professionnels de santé et des usagers, ont alerté la Ministre de la santé sur le risque de démantèlement de l'Aide médicale d'Etat. Ce dispositif permet aujourd'hui l'accès aux soins des étrangers les plus précaires sur le plan économique et administratif.

    Nous avons, à de multiples reprises, mis en garde le ministère de la Santé sur les conséquences catastrophiques en matière de santé publique de la mise en place d'un droit d'entrée et d'une remise en cause de l'Aide médicale d'Etat.[1]

    Pourtant l'expertise sanitaire et sociale des acteurs de terrain n'a pas été entendue. Malgré l'imminence de la remise d'un rapport de l'Inspection Générale des Affaires Sociales et de l'Inspection Générale des Finances sur l'AME, certains députés de la majorité ont hâté la décision politique sans prendre le temps d'évaluer la réalité du dispositif. Le ministère avait pourtant déclaré attendre les conclusions du rapport.

    Ce 2 novembre à l'Assemblée nationale, la Ministre de la santé et plusieurs députés de la majorité ont défendu et fait voter le démantèlement de l'AME.

    En matière de santé publique, le vote de l'Assemblée nationale, soutenu par le gouvernement, aboutit à :

    -          Eloigner les plus pauvres des structures de soins en mettant en place un droit d'entrée annuel à 30 euros :
    Cet accès payant conduira les bénéficiaires de l'AME à retarder encore leur entrée dans le dispositif voire à renoncer aux soins. La prévention et le suivi médical régulier seront entravés et les personnes seront soignées à un stade plus avancé de leur pathologie. Cela compromettra l'efficacité du traitement et coûtera plus cher à la collectivité.

    -          Retarder les soins lourds pour ceux qui en ont le plus besoin en mettant en place des procédures de contrôle inutiles :
    Un agrément préalable de la Caisse Primaire d'Assurance Maladie sera nécessaire pour recourir à des soins à l'hôpital pour des personnes dont les droits à l'AME sont déjà ouverts.

    -          Priver les plus pauvres de certains soins :
    Les bénéficiaires de l'AME ont déjà accès à un panier de soins réduit par rapport aux assurés sociaux à revenu équivalent, les mesures votées à l'Assemblée renforceront ce différentiel.

    Si l'objectif poursuivi est exclusivement budgétaire, nous savons et la Ministre de la santé sait mieux que personne que ces mesures seront à terme particulièrement coûteuses. Elles auront en effet pour conséquence une prise en charge plus tardive des pathologies, ce qui aura un coût à long terme sans commune mesure avec les économies réalisées.

    Alors que l'AME est l'un des dispositifs de solidarité envers les plus vulnérables, ces mesures laissent entendre que certaines populations, aujourd'hui les étrangers vivant en France, pauvres et précaires, n'auraient plus légitimement le droit d'accéder aux soins. La Ministre ne peut évidemment pas cautionner une telle politique de santé.

    Nous exigeons que le gouvernement revienne sur ces mesures injustes, discriminatoires, financièrement lourdes pour la collectivité et contraires à toute logique de santé publique. Nous demandons par ailleurs aux sénateurs de s'y opposer lors de l'examen du projet de loi de finances au Sénat. 

    Contacts Presse :
    Pierre Carpentier (ODSE) 06.03.85.09.35
    Didier Maille (COMEDE) 06.82.17.31.25
    Solenn Assathiany / Florence Priolet (MdM) 01 44 92 14 32 /14 31

    jeudi 4 novembre 2010

    Restriction de l'AME, vers une dérive de la santé publique ?


    Mardi 2 Novembre 2010, lors du débat sur le projet de loi finances 2011, une série d'amendements a été adoptée à l'Assemblée Nationale, parmi lesquels des restrictions concernant l'AME (Aide Médicale d'Etat).
    Cette couverture maladie "réservée" aux personnes étrangères en situation irrégulière permet la prise en charge à 100% des tarifs de sécurité sociale, évite les avances de frais pour les dépenses de soins à l'hôpital ou en médecine libérale.
    Les personnes qui en bénéficient (216 000 en 2010) doivent disposer de moins de 634€ par mois...
    Et contrairement aux idées reçues, la couverture maladie (ou "panier de soins") du bénéficiaire de l'AME est beaucoup plus faible qu'un bénéficiaire de la CMU. Dans un rapport d'enquête, publié en 2006 par Médecins du Monde, on peut également lire que "l'accès aux soins des bénéficiaires de l'AME est rendu particulièrement difficile en raison de nombreux refus de soins, même pour des soins importants".

    Comme vous l'aurez compris, cette couverture maladie s'adresse aux plus précaires.
    En revanche, le gouvernement, en adoptant cette série d'amendements, se dirige vers un durcissement de cette précarisation et s'il persiste dans cette voie-là, vers de nombreux problèmes de Santé Publique.

    Parmi les amendements votés : le ticket modérateur à 30€, seul moyen pour le bénéficiaire potentiel de l'AME de garantir son "droit d'entrée".
    Comme l'explique le compte rendu du 22 octobre dernier publié par le CISS, la FNARS et l'ODSE, (3 collectifs d'associations ) : les personnes bénéficiaires de l'AME font partie des personnes les plus pauvres et le paiement de ce droit d'entrée va retarder leur entrée dans le système de soin, voire les en écarter complètement.
    En effet : la prévention et le suivi médical seront entravés par ce prix d'entrée et les patients seront pris en charge à un stade plus avancé de leur pathologie, au risque d'arriver à l'hôpital soudainement, quand ils auront besoin de soins urgents, beaucoup plus lourds et compliqués à mettre en oeuvre. Cette méthode compromet l'efficacité des traitements et coûte plus cher à la collectivité...
    Qui dit manque de prévention, dit aussi manque de contrôle sur des risques d'épidémie, qui peuvent être anticipés si les patients sont déjà dans le système de soins.
    De plus, les services d'Urgences des hôpitaux se retrouveront rapidement surchargés, alors qu'ils le sont déjà à l'heure actuelle.
    Pour finir : le droit d'entrée payant à 30€ va non seulement freiner l'accès aux soins des plus pauvres, mais en plus il n'aura aucun effet positif sur les finances publiques : le surcoût occasionné par les retards de prise en charge ainsi que les frais de fonctionnement pour récolter cette somme, réduiraient à néant l'économie de 6 millions d'euros escomptée par le gouvernement.

    Pierre Carpentier, de l'ODSE (Observatoire du Droit à la Santé des Etrangers) se disait choqué par ces nouvelles attaques contre l'AME et inquiet que ne s'installe un climat de "suspicion quasi automatique" pour les personnes d'origine étrangère.

    Ce gouvernement, qui est sensé protéger la Santé Publique est en train de précariser encore plus ceux qui font déjà partie des plus pauvres, des plus fragiles...
    Médecins du Monde ainsi que les autres associations des collectifs CISS, FNARS et ODSE préparaient ce mercredi après-midi un communiqué de presse.

    Malgré de nombreuses alertes données par ces mêmes collectifs d'associations, le gouvernement a quand même décidé d' adopter mardi dernier des amendements injustes et aberrants qui pourraient occasionner des défaillances importantes en matière de Santé Publique. Car oui ! Il est question de Santé publique quand un homme, quelle que soit son origine, ou sa religion est malade dans notre pays !
    Le débat se poursuivra au Sénat à partir du 24/25 novembre prochain.
    En attendant : Couvrez vous bien, le moment serait mal choisi pour tomber malade...

    samedi 30 octobre 2010

    Précarité, logement, loi LOPPSI : Le collectif des associations unies inquiet



    Dans le compte-rendu de la conférence de presse du Collectif des associations unies du 21 octobre dernier, les associations luttant contre la précarité se sont montrées inquiètes.
    Le collectif dénonce entre autres choses le "tournant répressif à l'encontre des personnes migrantes et des étrangers en France"  qui s'est opéré à travers les discussions puis l'adoption de la Loi Immigration.
    Inquiètes aussi du "soupçon généralisé" qui pèse aujourd'hui sur chaque étranger (notamment d'abuser des aides sociales...).
    Dans ce rapport, les 31 associations du collectif  se sont par ailleurs montrées extrêmement préoccupées par la proposition d'amendement déposée par le gouvernement dans le cadre de l'examen de la loi LOPPSI (article 32 ter A), un amendement permettant d'expulser, sous 48h et sans passer par le juge, toutes les personnes en situation de détresse dans des squats, des bidonvilles, habitations de fortune etc...
    Si l'amendement a été rejeté par le Sénat, le collectif se montre vigilant quant à la possibilité qu'une telle procédure d'expulsion, scandaleuse, expéditive et arbitraire, ne soit pas réintroduite lors du prochain débat à l'Assemblée Nationale. Les Associations ont d'ailleurs rappelé au gouvernement son devoir de faire appliquer le principe d'accueil inconditionnel dans toutes structures d'hébergement d'urgence.
    Dans ce rapport, les chiffres concernant le logement social sont alarmants :

    • - 110 millions d'Euros pour les budgets d'aide à la pierre
    • - 240 millions d'Euros pour les aides personnelles au logement
    • + 130 millions d'Euros pour le financement des dispositifs fiscaux sans contrepartie sociale (Robien, Scellier, Périssol)
    "Plus personne ne doit être contraint de vivre dans la rue". Tel était l'objectif fixé en Janvier 2008 par le Premier Ministre, François Fillon, qui faisait du logement des personnes sans abri et mal logées un grand chantier national prioritaire pour la période 2008-2012.
    Il semblerait que les expulsions et la réforme des retraites aient pris le pas dans le calendrier du gouvernement et soient devenues prioritaires.
    Priorité à l'injustice surtout, c'est un fait, par ce que comme dirait  Hervé Morin en parlant de nous, citoyens français : "c'est difficile d'expliquer à des cons"
    En 2012, vous avez vraiment envie que Sarkommence ?

    France Inter : un problème d'humour ?

    Autrefois, la radio incarnait la libre expression. Mauvaise nouvelle : Aujourd'hui c'est terminé.
    Après une chronique quelque peu "caustique" en présence de Michèle Alliot-Marie sur France Inter, Gérald Dahan, l'humoriste, s'est vu remercié hier par Philippe Val, patron de la station de Radio.
    Après tout, ce ne sera que le 4e humoriste à se faire virer par France Inter.
    Même si Philippe Val nie totalement être instrumentalisé par le gouvernement, on est en droit de se poser la question...
    Raphaël Mezrahi à la rentrée, Didier Porte et Stéphane Guillon au printemps dernier : Tout autant d'humoristes / chroniqueurs qu'on a muselés et mis à la porte.
    "Il est devenu très difficile de parler de politique librement sur France Inter" affirme l'humoriste Gérald Dahan, dernière victime en date du manque d'humour de France Inter.
    Si vous pensiez que la censure avait disparue, vous vous trompez !
    Et si l'envie vous prenez de faire une bonne blague autour du mot "inflation", attention, vous pourriez vous exposer à une garde à vue en bonne et due forme.
    Par ce qu'en France, n'oubliez pas, nous sommes des gens sérieux.


    Gérald Dahan
    envoyé par franceinter. - Plus de vidéos fun.

    mercredi 27 octobre 2010

    Quand la famille Sarkozy s'occupe de vos retraites



    Depuis le 14 octobre dernier, le site d'information Mediapart affirme que la réforme des retraites pourrait favoriser les intérêts du groupe Malakoff Médéric, dont le délégué général n'est autre que Guillaume Sarkozy, le frère du chef de l'Etat.
    Pour mieux comprendre cette affaire, voilà le communiqué de presse publié aujourd'hui par la Confédération nationale du travail (CNT-RP) - Solidaires Paris, qui occupe en ce moment même le siège de Malakoff Médéric, rue Laffitte, dans le 9e arrondissement de Paris :


    "De l’argent, il y en a dans les poches de Guillaume Sarkozy !
    Pourquoi occuper symboliquement le siège de Malakoff Médéric ?
    L’explication est assez simple : Malakoff Médéric, dirigée – est-ce un hasard ? – par Guillaume Sarkozy, frère aîné du président des riches, a déjà préparé l’application de la contre-réforme des retraites…
    Cette entreprise, premier groupe paritaire de protection sociale en France, a créé récemment avec la Caisse nationale de prévoyance (CNP Assurances, premier assureur de personnes, qui assure notamment la gestion des régimes Préfon, fonds de pension destiné aux agents de la fonction publique, et Fonpel, fonds de pension destiné aux élus locaux), une société appelée Sevriena, dont le but est de rafler le marché juteux de l’épargne retraite à partir de janvier 2011…
    Preuve en est le document confidentiel de mars 2009 disponible sur le site du journal Politis, intitulé : « Projet de regroupement des activités d’épargne retraite et d’épargne salariale de CNP assurance, de Malakoff Médéric et de Quatrem » : « À l’horizon 2020, une baisse du taux de remplacement de l’ordre de 8 % est attendue pour une carrière complète. Cette baisse est toutefois variable selon le niveau du salaire et le profil de carrière […]. Pour les salariés qui auront subi des “trous” de carrière et pour les générations qui prendront leur retraite après 2020, la baisse du taux de remplacement sera plus forte ». Le montant potentiel de collecte d’épargne retraite nécessaire pour financer le maintien du niveau de vie des futurs retraités en 2020 est estimé – dans ce document – à une belle somme « comprise entre 40 et 110 milliards d’euros, suivant les hypothèses de comportement des individus ».
    Et encore une fois, comme par hasard, le projet de loi du gouvernement comporte un titre V, peu ébruité par les médias, qui vise à développer la retraite par capitalisation : « Mesures relatives à l’épargne retraite. »
    Nous aurait-on encore menti ? La réforme actuelle n’aurait-elle pour but que de faire baisser les pensions par répartition afin d’imposer à ceux qui en auront les moyens de souscrire à des retraites individuelles par capitalisation ? Le calendrier extrêmement bien articulé de la création de la nouvelle entreprise de Guillaume Sarkozy et de la réforme de son frère chef de l’État semble finalement un hasard bien préparé…
    Le projet du gouvernement et du patronat (Guillaume Sarkozy a d’ailleurs été vice-président du Medef jusqu’en 2006) est clair : détruire petit à petit le régime de retraite par répartition en baissant le niveau des pensions et en forçant de fait les salariés à avoir recours à la retraite par capitalisation… engraissant ainsi encore une fois des entreprises privées !
    Face à la casse des retraites par répartition et au népotisme, ne baissons pas la garde.
    Prenons sur les profits pour payer les retraites !
    Aujourd’hui à Médéric-Malakoff ; demain on continue !"

    Mais ce n'est pas fini, toujours selon Mediapart : 


    "Guillaume Sarkozy a engagé son entreprise dans une politique visant à en faire un acteur majeur de la retraite complémentaire privée. Et il a trouvé des alliés autrement plus puissants que lui, en l'occurrence la Caisse des dépôts et consignations (CDC), le bras armé financier de l'Etat, et sa filiale la Caisse nationale de prévoyance (CNP). Ensemble, tous ces partenaires vont créer, le 1er janvier prochain, une société commune qui rêve de rafler une bonne part du marché qui se profile."
    "Cette société n'aurait jamais vu le jour sans l'appui de l'Elysée", écrit Médiapart. En effet, la Caisse des dépôts et consignations est une institution publique présidée par un parlementaire. Pour sa part, la Caisse nationale de prévoyance (CNP) est une filiale de la Caisse des dépôts et consignations, de la Banque postale et du groupe Caisses d'Epargne, lui-même présidé par François Pérol, ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée.En outre, la Caisse des dépôts gère le Fonds de réserve des retraites. "Pourquoi la CDC se lance-t-elle dans pareille aventure pour faire le jeu du système adverse, celui par capitalisation?", demande Médiapart. "Et pourquoi, de surcroît, le faire avec une entreprise dont le patron est le frère du chef de l'Etat?"
    Alors, vous la voulez comment votre retraite, avec ou sans Sarkozy ?


    mardi 26 octobre 2010

    Liberté d'expression : Merci de bien vouloir vous la fermer !


    La liberté d'expression, quelle belle idée...
    Malheureusement, depuis quelques années en France, ce qui devrait être considéré comme une "valeur" dans notre pays, reste juste une "idée". Au royaume de Sarko, les muets sont rois.
    Il n'y a qu'à regarder le rapport sur la liberté de la presse de Reporters Sans Frontières, paru la semaine dernière, où notre pays des "Droits de l'Homme" se place en 44e position. On pourra également noter que la France a perdu 33 places dans ce classement depuis 2002. Pathétique, non ?
    Mais ce n'est pas tout, les exemples d'atteintes graves à cette "liberté de la presse" et à la liberté d'expression tout court se font de plus en plus nombreux ces derniers temps.
    Dans un article publié hier, RSF déclare avoir reçu plusieurs témoignages de journalistes "faisant état de difficultés rencontrées pendant la couverture des récentes manifestations contre la réforme des retraites." L'association demande également aux professionnels des médias de leur signaler "toute entrave dont ils pourraient être victimes" en les contactant à l'adresse email suivante : europe@rsf.org.
    RSF rappelle également dans cet article quelques "principes de bases concernant le droit des journalistes".
    Tout cela m'inquiète beaucoup : qu'il faille "rappeler" les droits des journalistes ?!
    D'autre part, il n'y a pas que les journalistes qui en prennent pour leur grade et à qui on demande de se taire.
    Pas plus tard qu'hier, le syndicat de police "synergies officiers" a demandé au ministère de l'intérieur d'engager des poursuites contre le président du Parti de Gauche Jean-Luc Mélenchon, qui a insinué que les policiers "infiltraient" les manifestations contre la réforme des retraites dans une interview donnée à "Dimanche soir politique" sur France Inter.
    Inutile de rappeler quel sort a été fait aux "discussions" de certains articles de la réforme des retraites qui devaient avoir lieu ces derniers jours : on y a coupé court !
    C'est la liberté d'expression de la France toute entière qu'on essaie de supprimer depuis un certain temps, particulièrement ces dernières semaines.
    Alors arrêtons de nous laisser museler et faisons entendre haut et fort notre voix !!!
    Pour ma part, je ne veux pas de ce pays où la liberté d'expression, cette idée fabuleuse reste juste une idée et pas un droit inaliénable !!!

    lundi 25 octobre 2010

    Sarko, impôts, réformes et autres escroqueries...


    On m'a fait parvenir ces infos tout à l'heure, elles sont vérifiées, je vous laisse le plaisir de les lire...
    A faire suivre et partager massivement !!!

    "Au moment de la contre-réforme des retraites, et en ces jours de manifestation, certains n'ont pas à se faire de ...soucis !
    Le groupe LVMH dirigé par Bernard Arnaud, grand ami de notre président, accueille deux petites nouvelles au sein de son conseil d'administration :
    - Mme Bernadette Chirac , jeune espoir de la finance française, grande spécialiste du luxe à travers le monde (!), est nommée au conseil d'administration de LVMH.
    - Mme Florence Woerth , femme du ministre du budget est nommée au conseil de surveillance de la société Hermès, filiale de LVMH.
    Gageons que ces nominations assureront à leurs maris une partie de leur retraite et ne les obligeront pas à travailler jusqu'à 63 ans.
    Mme Woerth était déjà en charge de la gestion du patrimoine de Liliane Bettancourt, première fortune de France ! Petit détail : la participation au conseil d'administration d'une entreprise donne droit à des "jetons de présence" venant rémunérer ce pénible travail !!!
    Ainsi, Mme Chirac recevra 650 000 Euros par an en juste retour de son dévouement à la cause du luxe français et Mme Woerth 400 000 Euros !

    Calmez-vous ! Tout est en règle, tout est légal.
    C'est simplement la vie normale de gens qui "se lèvent tôt" et qui "travaillent plus pour gagner plus"
    Et puis, c'est rassurant de voir que l'on s'occupe de l'emploi des seniors !!!"


    "8 millions de français vivent avec moins de 950 euros mensuels ! Et si un minuscule rétrécissement de l'échelle des salaires était la solution universelle ??? Consultez attentivement (courbe et chiffres à l'appui) cet article : LA CRISE : Chronique d'une lâcheté institutionnelle..."

    http://aucoeurdesmots.org/2010/06/18/la-crise-chronique-dune-lachete-institutionnalisee/


    "On s'en doutait mais la Direction des Services Fiscaux vient de le confirmer SARKOZY ne paye aucun impôt depuis plus de 12 ans. Alors que depuis son élection ses revenus se décomposent ainsi : - Indemnité mensuelle du Président de la République: 24.874, 55 ¤- Retraite de député ( à vie ): 9.298,21 ¤- ... Retraite de ministre ( à vie et convertible après son décès en rente viagère pour ses héritiers tranquilles): 8.776,34 ¤ - Retraite de maire de Neuilly ( à vie ): 6.241, 92 ¤ soit un total mensuel de : 49.191,02 ¤Une grande misère...misère, aurait chanté Coluche. Même si, tout à fait légalement, 30 % de ces revenus ne sont pas imposables, il reste tout de même à notre agité de l' Elysée un revenu imposable mensuel de : 34.435,71 ¤ Mais sur ces petites rentes, Sarko ne paye plus aucun impôt, malgré les réclamations qui lui sont faites depuis 1995 !!! Et ce n'est pas tout ! Sarko a déclaré pour l'ISF un patrimoine de 1.576.394,00 ¤, juste avant l'élection présidentielle. Or il est propriétaire, outre de trois assurances-vie totalisant 897.654 ¤, de- 1 appartement de 340 m² à Neuilly, - 3 studios de rapport dans le 6ème, - 1 résidence d'été de 11 pièces et 13.000 m² de terrain à côté d'Ajaccio (son intérêt pour la Corse n'est pas que désintéressé..), - 1 appartement pour les sports d'hiver au dessus de Chamonix ( 120 m² ) - Sans compter quelques jolies collections de tableaux non assujetties à l'I.S.F.. Inutile de valoriser ces babioles !Le tout ne dépasse sûrement pas 1.576.394 Euros. France qui travaille et de la France qui empoche ... Toutes ces informations sont vérifiables sur le site de la Recette Principale de Neuilly."

    En conclusion je reprendrais cette phrase bien souvent lue sur des pancartes de manifestants : 
    "Carla, on est comme toi, on se fait baiser par le chef de l'état"